Intégration linguistique des immigrants au marché du travail au Québec
Thesis or Dissertation
Abstract(s)
La présente étude a comme objectif d’analyser l’intégration linguistique des immigrants au marché du travail au Québec et les facteurs qui y sont associés. Nous le réalisons en examinant la place du français dans les pratiques linguistiques de la main-d’œuvre immigrée au travail. Nous constatons qu’au Québec, en 2007, environ la moitié des immigrants travaillent uniquement ou généralement en français, un quart a régulièrement recours à cette langue dans le cadre de son travail, alors que l’autre quart l’utilise occasionnellement ou ne l’utilise jamais au travail.
Nos analyses permettent également d’estimer les effets bruts et nets des nombreux facteurs de l’usage du français au travail par les immigrants. Nous montrons que ce sont les facteurs linguistiques de l’entreprise, de l’entourage et du répondant lui-même qui se manifestent comme des déterminants importants de la langue de travail de celui-ci. Parmi les caractéristiques de l’entreprise, c’est la langue de sa haute direction qui, à travers des politiques d’embauche et des politiques internes, détermine en partie les pratiques linguistiques des travailleurs.
La composition linguistique de l’entourage de l’immigrant au travail qui comprend son supérieur immédiat et ses collègues a, elle aussi, un impact important sur la langue employée au travail par celui-ci. Plus cet entourage est composé des personnes de langue maternelle française, plus le travailleur immigré utilisera cette langue au travail. Parmi les caractéristiques individuelles du répondant, sa langue d’études et ses compétences linguistiques ressortent. Les immigrants ayant une bonne connaissance du français l’emploient plus au travail que ceux en ayant une faible connaissance. En revanche, la connaissance de l’anglais a un impact négatif sur l’usage du français au travail.
Selon nos analyses, parmi les facteurs non linguistiques qui sont associés significativement à la langue de travail des immigrants, il y a la localisation géographique de l’entreprise, l’origine des travailleurs immigrés, leur profession et l’âge à leur arrivée au Québec. This research aims to analyse the linguistic integration of Quebec’s immigrants to the labour market and the factors related to it. We have chosen to examine the usage of French by immigrants in the workplace. In 2007, about half of Quebec’s immigrants worked only or most of the time in French, a quarter of them used it regularly, and another quarter spoke it rarely or never while working.
Our analyses allow us also to estimate the gross and net effects of various factors concerning the usage of French by immigrants in the workplace. We show that a company’s linguistic dimension, the environment and the personal characteristic of oneself all have a major input on the choice of the work language. As far as the company is concerned, the language use by its managers has a direct effect on hiring policies and work procedures and thus determines in part the language spoken by its employees in the workplace.
The linguistic composition of an immigrant’s social network at work, including his immediate superior and his colleagues, also have an impact on the language he will use. Consequently, the more francophone that he is in touch with at work and the more chances he has of speaking French. The personal characteristics of immigrants have to do with the language one has made his study in and one’s personal knowledge. The immigrants who already have a good knowledge of French will be more incline to use it at work than those who only know the basics. On the contrary, those who can speak good English will tend to use less French at work.
Other non-linguistic factors also influenced the language used at the workplace. They are: the geographical location of the enterprise, the origin of the immigrants, their profession, and their age at the arrival in Québec.
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