La fécondité des groupes linguistiques au Québec de 1984 à 2006
Thesis or Dissertation
2011-06 (degree granted: 2011-08-04)
Author(s)
Advisor(s)
Level
Master'sDiscipline
DémographieKeywords
- langue d'usage
- francophones
- anglophones
- allophones
- Québec
- ile de Montréal
- reste du Québec
- indice synthétique de fécondité
- language spoken most often at home
- Francophones
- Anglophones
- Allophones
- Quebec
- island of Montreal
- remainder of Québec
- total fertility rate
- Sociology - Demography / Sociologie - Démographie (UMI : 0938)
Abstract(s)
L’histoire identitaire du Québec a constamment été marquée par des enjeux d’ordre «linguistique». En effet, de par l’isolement de cette province majoritairement francophone, entourée de provinces et d’un pays anglophones, nous avons été témoins de plusieurs débats passionnés sur l’avenir du français au Québec. Mais qu’en est-il réellement de la situation linguistique et plus particulièrement de la fécondité au Québec? Avec le constat que le Québec, tout comme la plupart des pays occidentaux, n’assure plus le remplacement de ses générations par son accroissement naturel, l’immigration devient la seule alternative. Certains se sont alors interrogés sur la représentativité future des francophones au sein de leur province. Axée essentiellement sur la langue d’usage, nous avons effectué plusieurs analyses comparatives de l’indice synthétique de fécondité (ISF) selon les groupes linguistiques, mais également selon les régions. Trois facteurs importaient : déterminer les différences de fécondité entre les groupes linguistiques; déterminer les différences de fécondité entre l’ensemble du Québec, l’île de Montréal et le reste du Québec; et déterminer quel jeu d’hypothèses de construction de l’ISF se rapproche le plus de la réalité. C’est à l’aide de six combinaisons d’hypothèses que nous avons effectué l’analyse de la fécondité des groupes linguistiques, soit trois hypothèses de redistribution des naissances dont la langue d’usage de la mère est inconnue, et deux hypothèses de distribution des effectifs, soit la population féminine âgée de 15 à 49 ans. L’analyse annuelle de la fécondité des groupes linguistiques au Québec nous a permis d’observer des variations pour le moins importantes au cours des deux dernières décennies, ce que des analyses de la fécondité limitées aux années censitaires seulement ont en quelque sorte atténué. Bien que les allophones aient des ISF plus «instables» que les deux autres groupes linguistiques, à cause de leurs faibles effectifs, il appert que leur ISF est en-deçà du seuil de remplacement depuis 1996, pour progressivement se rapprocher de celui des deux autres groupes linguistiques. The history of Quebec’s identity has constantly been affected by linguistic issues. Being a majority Francophone province surrounded by Anglophone neighbors on all sides, we have witnessed many passionate debate on the future of the French language in Quebec. What is the reality of this linguistic issue in Quebec and its relation to fertility? As in most western societies, Quebec’s population replacement is not maintained by its natural increase rates. Therefore immigration is the only vehicle for population growth. Questions have been raised regarding the future representation of French-speaking people in the province of Quebec. Based primarily on the language spoken most often at home, several comparative analyses have been performed which examined fertility rates according to linguistic groups as well as corresponding geographical locations. Three objectives were considered: to determine the differences of fertility between linguistic groups; to determine the differences of fertility between the whole of Quebec, the island of Montreal and the remainder of Quebec; and to determine which set of scenarios approaches the most the reality. The analysis of fertility was conducted by examining six combinations of hypotheses. Three of which are hypotheses of distribution of births where the mother tongue is unknown, and two hypotheses of distribution of the female population between the ages of 15 and 49 years of age. The annual analysis of fertility of linguistic groups in Quebec showed us important variations over the last two decades, variations which have been mitigated by fertility analyses limited to census years. Although the fertility rates of Allophones have been « unstable » in comparison with both Francophone and Anglophone groups, their fertility rate sits below the generation replacement level since 1996, and has gradually been approaching that of the other two linguistic groups.
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