La musique des Chiliens exilés à Montréal pendant la dictature (1973-1989) : la création de musiques de la résistance politique et la réception des auditeurs dans l’exil
Thèse ou mémoire
2010-12 (octroi du grade: 2011-05-05)
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MusiqueRésumé·s
Cette étude musicologique aborde la musique pratiquée et écoutée par les Chiliens exilés à Montréal pendant la dictature (1973-1989), se concentrant sur l’histoire de la musique du point de vue des auditeurs. Quelles musiques participent à l’expérience d’exil et quel rôle accomplissent-elles? Comment les musiques accompagnent-elles le processus d’adaptation au pays d’accueil et comment aident-elles à construire un lien avec le pays d’origine? Ce sont quelques unes des questions qui ont guidé le développement de la recherche, dont la méthodologie est mixte et se concentre sur l’entrevue. Trois dimensions de l’histoire musicale y sont examinées. Premièrement, la contribution de la pratique musicale au mouvement de solidarité envers le peuple du Chili, notamment à travers la formation d’ensembles musicaux et l’organisation des peñas et des concerts. Deuxièmement, le rôle des musiques dans la construction d’une communauté culturelle chilienne, où différents discours sur l’identité nationale et politique sont négociés. Troisièmement, la présence des musiques dans les expériences individuelles d’exil, de déracinement et d’adaptation. Les genres de musique populaire les plus présents, soit la Nueva Canción Chilena et la Proyección Folclórica, ainsi que leurs enjeux des significations identitaires et politiques, font partie de la problématique du présent texte. La cueca, considérée la danse nationale, occupe aussi une place privilégiée de la discussion, due à la place importante qu'elle occupe dans la communauté chilienne de Montréal. This musicological study examines the music created, performed and listened to by Chilean exiles in Montreal during the 1973-1989 dictatorship, focusing mainly on the history of music, as told from the perspective of the listeners. The main questions guiding the research process – which took on a varied methodological approach consisting primarily of interviews – were based on the types of music that participated in their experience of exile and the role it accomplished, as well as how this music contributed to the adaptation to their host country and helped to maintain a link with their country of origin. The first of the three historical dimensions that are examined in the study is the contribution of music in solidarity movements with the people of Chile, especially, via the formation of musical ensembles and the organizing of peñas and concerts. Secondly, the ways in which the role of music in the construction of a Chilean cultural community interacted with different discourses on politics and national identity, furthermore, with the individual experiences of exile, uprooting, and adaptation as the third dimension. The most present popular music genres, the Nueva Canción Chilena and Proyección Folclórica, as well as their significance in identity and politics, are integral parts of the text’s main issues. The cueca, considered the Chilean national dance, will also be given considerable attention throughout the discussion, due to its vast importance in the Chilean community of Montreal.
Note·s
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