Le paratexte et la traduction du Popol Vuh de l’abbé Brasseur de Bourbourg
Thèse ou mémoire
2010-12 (octroi du grade: 2011-04-01)
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Le Popol Vuh, récit historique du peuple maya quiché, a été traduit des dizaines de fois. Jusqu’au milieu du 20e siècle, bon nombre de ces traductions se fondaient sur la version réalisée en 1861 par Brasseur de Bourbourg, un missionnaire français. Pour souligner le travail du traducteur, nous avons étudié sa traduction non pas d’un point de vue comparatif des deux textes, mais du point de vue du paratexte, c’est-à-dire ce qui entoure le texte (page de titre, préface, notes, illustrations, etc.). Pour ce faire, nous avons dressé le cadre théorique du paratexte à l’appui des écrits de Genette et de Lane, puis nous l’avons appliqué à celui de la traduction du Popol Vuh de Brasseur de Bourbourg. D’une taille colossale, ce paratexte nous renseigne sur ce qui a motivé le travail du traducteur et sur ce qu’il a fait. L’étude de son avant-propos nous indique clairement que son but est de faire connaître la culture des Amériques sous un jour nouveau, et le Popol Vuh est pour lui l’exemple parfait d’une richesse littéraire, historique et culturelle jusque-là largement ignorée. Cette partie du paratexte de Brasseur de Bourbourg nous prépare à la lecture, alors que les nombreuses notes de bas de page nous guident pendant celle-ci. Force est toutefois d’admettre que le paratexte de cet ouvrage est si imposant qu’il porte ombrage à la traduction. Bref, l’étude du paratexte nous amène à aborder la traduction de Brasseur de Bourbourg d’un oeil critique, en
fonction de ce que nous dit le paratexte. La lecture du paratexte et la connaissance
de ses tenants et aboutissants devraient donc faire d’un simple lecteur un véritable
lecteur averti, qu’il s’agisse d’une traduction ou de tout autre texte. The Popol Vuh is a historical tale of the Maya Quiché people which has been translated many times. Until the mid 20th century, many of those translations were based on Brasseur de Bourbourg’s version published in 1861. In order to situate the translator’s work, we approached his translation from the perspective of paratext, i.e. what ccompanies the text (title page, preface, footnotes, illustrations, etc.), rather than
comparing the source text to the translation. In order to do so, we have established the paratext’s theoretical framework, based on the works published by Genette and Lane, and we have applied it to Brasseur de Bourbourg’s translation of the Popol Vuh. Brasseur de Bourbourg’s paratext is colossal; it allows us to understand what
motivated his work and what he has done. The study of the translator’s preface clearly
demonstrates that his goal was to present the culture of the Americas from a different
standpoint, and the Popol Vuh is, for him, the perfect example of a rich literary,
historical and cultural heritage that has long been overlooked. The preface to the
translation prepares the reader to read the text, whereas the many footnotes guide him
when he’s reading the translation. Nevertheless, the amount of paratext is so imposing that it overshadows the actual translation. In short, paratext analysis allows us to look critically and advisedly at Brasseur de Bourbourg’s translation, with a good knowledge of what paratext actually tells us. Therefore, reading the paratext and being aware of its meaning should transform a simple reader into a well-informed and critical reader, whether it is a translation or any other kind of document.
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