Les nouveaux médias, ou, L’ère du labyrinthe intermédial
Thèse ou mémoire
2010-06 (octroi du grade: 2011-03-03)
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Cycle d'études
MaîtriseProgramme
Études cinématographiquesRésumé·s
Avec l’émergence des nouveaux médias, une nouvelle façon de raconter les histoires
s’impose. Les structures connues de l’esthétisme classique semblent désuètes par
rapport aux dispositions des nouvelles plateformes de diffusion. Mieux encore, ces
plateformes propulsent le récit, lui permettent de sortir de la rigidité de la ligne narrative :
elles intègrent la technique au logos. L’intermédialité devient omniprésente; la diversité
des types médiatiques employés dans une œuvre sont rendus visibles et sont articulés
par la mise en récit. Méchoulan dira que dans l’« être-entre », dans l’espace reliant
chacune des unités sémantiques, que l’événement de la pensée advient; pour Rodowick
c’est le « figural ». Une figure particulière s’impose : le labyrinthe. Multipliant les
possibilités narratives spécifiques aux nouveaux médias, le labyrinthe fait converger les
composantes intermédiales. Bleeding Through : Layers of Los Angeles 1920-1986, une
œuvre dirigée par Norman Klein, pose le labyrinthe comme élément structurel en y
tissant un réseau où s’inscrit une pratique intermédiale. On y adresse le temps comme
une opération fragmentaire, qui se sectionne, se réorganise en rompant avec la linéarité
classique. Il nous faudra alors voir comment le labyrinthe réfléchit dans l’étude du temps
certains éléments de la mythologie grecque. Les réflexions de Gervais sur le labyrinthe
permettront d’étayer pareille hypothèse. Nous analyserons Bleeding Through à la
lumière de ces théories pour ainsi dégager l’essence de cette figure qui a infiltrée la
narration contemporaine. En somme, le labyrinthe se présente dans l’écologie
médiatique actuelle comme une figure inhérente à la mise en récit. With the emergence of new media, a new way of storytelling becomes necessary. The
known structures of classic estheticism become obsolete when confronted with the
dispositions of the new broadcasted platforms. These so called platforms propel the plot
structure, allowing an expansion of the rigid narrative line : they integrate technology into
the logos. Intermediality becomes omnipresent ; the diverse media summoned in the
different projects are made visible and articulated through narrative work. Méchoulan
would talk about the « être-entre », the virtual space linking semantic units, that the
occurrence of thoughts convene ; Rodowick would refer to this same spatial concept as
« figural ». A particular figure then appears and seems to illustrate the workings of
intermediality: the labyrinth. In multiplying the narrative possibilities specific to new
media, the labyrinth interrelates the intermedial components. Bleeding Through : Layers
of Los Angeles 1920-1986, directed by Norman Klein, establishes the labyrinth as a
narrative backdrop to the intermedial practice. Herein, time is addressed as a
fragmented function that can be segmented, reorganized, thus breaking with classic
linearity. Subsequently, elements of Greek mythology tied to the labyrinth’s imaginary
are highlighted, particularly through Gervais’s reflexions on memory and forgetting. To
question the essence of the labyrinth’s figure, which infiltrates contemporary narration,
Bleeding Through is analyzed under the scope of these theories. In short, the labyrinth
is presented as an inherent figure to storytelling within the current media ecology.
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