Abstract(s)
Ce mémoire explore l’exil au cinéma et en littérature, en particulier à travers l’œuvre de Marilú Mallet, cinéaste et écrivaine québécoise d’origine chilienne. L’approche choisie emprunte à la fois au champ littéraire et au champ cinématographique, et fait intervenir à la fois théoriciens, écrivains et cinéastes. À travers plusieurs regards croisés entre cinéastes et écrivains, ce mémoire décrit comment les thèmes du dépaysement, de la mémoire, de l’identité, du territoire et de la langue reviennent sans cesse dans les œuvres des auteurs migrants. Il interroge également la place des auteurs migrants au sein de la littérature et du cinéma nationaux, leur apport à l’imaginaire collectif, et plus largement leur place dans le discours social ambiant. À travers son œuvre, Mallet raconte sa propre expérience d’exilée en même temps qu’elle témoigne de ce qui s’est passé après le coup d’État au Chili en 1973, laissant des traces pour contrer l’histoire officielle.
This master thesis explores exile in cinema and literature, especially through the work of Marilú Mallet, a Quebec filmmaker and writter exiled from Chile. The approach chosen borrows both to the literary and cinematographic fields, and lets intervene writters and filmmakers as much as theoreticians. Through crossed views between writters and filmmakers, this master thesis describes how the issues of displacement, memory, identity, territory and language are recurrent in the works of authors in exile. It also questions the place of migrant authors within national literature and cinema, their contribution to the collective imaginative world and social debates and reflections. Through her work, Mallet tells her own experience of exile, as well as she testifies of what went on after the coup of 1973, leaving evidences to counter the official version of history.