Abstract(s)
Entre 15% et 20% des enseignants du Québec abandonnent la profession avant d’atteindre cinq années d’expérience (Martel et Ouellette, 2003). Les difficultés rencontrées peuvent perturber leur insertion et freiner le développement de leur identité professionnelle (Baillauquès et Breuse, 1993). Pour les soutenir, des commissions scolaires offrent des mesures parmi lesquelles le mentorat est privilégié.
La recherche visait à mieux comprendre le mentorat en enseignement pour en identifier des caractéristiques favorables au développement de l’identité professionnelle des enseignants débutants. Les deux concepts sont mis en relation, s’appuyant sur les travaux de Houde (1995) et de Gohier, Anadón, Bouchard, Charbonneau et Chevrier (2001). Les aspects retenus pour l’analyse sont : les caractéristiques de la relation mentorale, les fonctions du mentor et le développement des sentiments de compétence, de reconnaissance et d’appartenance à la profession. Cinq entrevues semi-dirigées ont été menées auprès d’enseignantes débutantes du primaire de la région de Montréal ayant vécu une relation mentorale d’un an. Les données ont été traitées qualitativement.
Les résultats montrent que, selon les participantes, le mentorat peut favoriser le développement du sentiment de compétence. Toutefois, les sentiments de reconnaissance et d’appartenance sont attribuables à l’expérience et la sociabilité. Un portrait du mentor et des conditions de réussite de la relation mentorale sont aussi présentés.
Le fait que seules des mentorées du primaire aient été interrogées constitue une limite. La généralisation est impossible, mais les résultats peuvent servir à d’autres études sur l’identité professionnelle ainsi qu’au développement de programmes d’insertion professionnelle et à la formation de mentors.
Between 15% and 20% of Québec teachers abandon the profession before reaching five years of practice (Martel & Ouellette, 2003). The difficulties encountered can disturb their integration and slow down the development of their professional identity (Baillauquès & Breuse, 1993). Some school boards offer supportive measures, in which mentoring is one of the most popular forms.
The goal of our research was to gain a better understanding of the teacher mentoring relationship and identify which of its characteristics are favourable to the development of beginning teachers’ professional identity. The two concepts are related based on the works of Houde (1995) and of Gohier, Anadón, Bouchard, Charbonneau, & Chevrier (2001). Our analysis focused on the characteristics of the mentoring relationship, the mentor’s functions, and the development of the beginning teacher’s senses of self-efficiency, recognition, and belonging to the profession. Five interviews were conducted with novice elementary teachers from the Montréal area having experienced a mentor relationship lasting one year. The data was analysed qualitatively.
The results show that the participants perceive mentoring to be favourable to the development of the feeling of self-efficiency. However, feelings of recognition and belonging to the profession are attributed to experience and sociability. A portrait of the mentor and some conditions for the success of the relation are also exposed.
The fact that only elementary-level mentees have been interviewed presents a limitation. Any generalization is impossible but the results can serve for other studies about professional identity or for the development of teacher induction and mentor training programs.