Uncomfortable Comparisons : The Canadian Truth And Reconciliation Commission In International Context
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Fait partie de
Les ateliers de l'éthique = The ethics forum ; vol. 5, no 2.Éditeur·s
Centre de recherche en éthique de l'Université de MontréalAuteur·e·s
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The Canadian Truth and Reconciliation Commission on Indian Residential Schools is a novel foray into a genre previously associated with so-called “transitional” democracies from the post-Communist world and the global South. This basic fact notwithstanding, a systematic comparison with the broader universe of truth commission-hosting countries reveals that the circumstances surrounding the Canadian TRC are not entirely novel. This article develops this argument by distilling from the transitional justice literature several bases of comparison designed to explain how a truth commission’s capacity to promote new cultures of justice and accountability in the wake of massive violations of human rights is affected by the socio-political context in which the commission occurs; the injustices it is asked to investigate; and the nature of its mandate. It concludes that these factors, compounded by considerations unique to the Canadian context, all militate against success. If Canadian citizens and policymakers fail to meet this profound ethIcal challenge, they will find themselves occupying the transition-wrecking role played more familiarly by the recalcitrant and unreformed military and security forces in the world’s more evidently authoritarian states. La Commission canadienne de témoignage et réconciliation des pensionnats indiens constitue une nouvelle incursion dans un genre précédemment associé à l’étude des démocraties « en transition » du monde postcommuniste ou encore du tiers-monde. En dépit de ce fait essentiel, une comparaison méthodique au sein de l’univers des pays hôtes de commissions de vérité révèle que les circonstances entourant la CTR du Canada ne sont pas entièrement nouvelles. L’article déploie cet argument par l’examen dans la littérature sur la justice en transition de nombreuses bases de comparaison, et ainsi expliquer comment la capacité d’une commission de vérité à promouvoir de nouvelles cultures de justice et de responsabilité à la suite d’importantes violations des droits humains est affectée par le contexte sociopolitique dans lequel survient la commis- sion, par les injustices qu’elle est chargée d’examiner, ainsi que par la nature de son mandat. L’article conclut que ces facteurs, combinés à des préoccupations propres au contexte canadien, contreviennent au succès de la commission. Si les citoyens et stratèges politiques canadiens ne relèvent pas ce profond défi éthique, ils feront alors figure de saboteurs de transitions, un rôle généralement attribué aux forces de sécurité et aux forces militaires récalcitrantes et non-réformées des États plus ouvertement autoritaires.