Espace et récit : l’inscription des temps dans la ville : parcours stochastiques chez Julio Cortázar
Thèse ou mémoire
2010-04 (octroi du grade: 2010-10-07)
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MaîtriseRésumé·s
De la mouvance du récit contemporain fragmenté, labyrinthique, se dégage un rapport significatif entre les personnages du récit et les lieux dans lesquels ils gravitent : lieux comme figures diverses et discontinues de l’histoire et des mythes y étant inscrits. Cette construction interactive entre lieu et sujet fait intervenir l’espace comme primordial, et, ainsi, redéfinit l’importance du temps dans l’écrit. Le temps n’adviendrait plus seulement dans le « raconté », comme le suggère Ricœur, mais dans les strates successives de son inscription dans les lieux : le lieu est vécu comme art combinatoire des expériences qui s’y rattachent. C’est par le projet continuel et imparfait du sujet à se situer, plus spécifiquement ici dans la ville et dans celles auxquelles il s’identifie, que surgit l’expression du récit. À travers trois œuvres de Julio Cortázar, le temps sera pensé comme une modalité de fragments « empilables », inscrite dans les lieux signifiants, qui saura émerger au conscient par l’entremise de la porosité de la ville, de sa capacité à susciter des « sauts », des passages. Ce qui lie les espaces architectoniques et le temps qui s’y imprime au sujet qui doit se dire pour exister, mettre en récit afin d’unifier les parties discontinues de son être, émergera dans le « devenir en mouvement », superposition du récit et de l’expérience réelle, par les tropes cortazariens de l’expérimentation, jeu, passage et langage. Là surgira dans l’acte créatif une dynamique spécifique à la ville qui envahit et guide le sujet: sa singularité plurielle. From the shift of contemporary literature towards labyrinthine, fragmentary self expression, emerges a meaningful correspondence between the characters of a narrative and the spaces they inhabit : spaces as multiple and discontinuous figures inscribed in history and myth. This interactive construction linking place and subject renders space of primary significance and in so doing, redefines the importance of time in the act of writing. Time does not unfold only in "what is told", as Ricoeur suggests, but in the successive layers of its inscription in place: which is lived through the combining art of experimentation with attachment to place. The expression of the subject of the narrative emerges from the continual and imperfect project of the subject to locate himself in the city, in those places with which he identifies and which construct him. Through three texts by writer Julio Cortázar, time will be considered as a modality of “accumulatable” fragments, inscribed in significant places, from which a consciousness emerges through the city's porousness and its capacity for leaps and passageways. What connects the architectonic spaces and the imprint of time within them and a subject who must express himself to exist and create narratives to unify the discontinuous parts of his being, will emerge through "becoming in action", the addition of narrative and real life experience in Cortazarian figures of experimentation, play, passageway et language. Herein a dynamic specific to the city emerges in the creative act that fulfills and guides the subject: his plural singularity.
Note·s
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