Résumé·s
Les gouvernements mondiaux et les organismes internationaux ont placé une haute priorité dans la prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Cependant, bien qu'il y ait eu des progrès énormes rapportés dans des nations industrialisées, la situation dans les pays en voie de développement est encore déplorable; on y constate un grand écart entre l’engagement international pour réduire cette voie de transmission et l'accès aux interventions. Ceci peut être attribué à la situation économique déplorable dans plusieurs pays en voie de développement. Des interventions prioritaires en santé doivent donc être soigneusement sélectionnées afin de maximiser l'utilisation efficace des ressources limitées. L’évaluation économique est un outil efficace qui peut aider des décideurs à identifier quelles stratégies choisir. L'objectif de cette revue systématique est de recenser toutes les études d'évaluation économique existantes qui ont été effectuées dans les pays en voie de développement sur la prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Notre revue a retenu 16 articles qui ont répondu aux critères d'inclusion. Nous avons conçu un formulaire pour l’extraction de données, puis nous avons soumis les articles à un contrôle rigoureux de qualité. Nos résultats ont exposé un certain nombre de défauts dans la qualité des études choisies. Nous avons également noté une forte hétérogénéité dans les estimations des paramètres de coût et d'efficacité de base, dans la méthodologie appliquée, ainsi que dans les écarts utilisés dans les analyses de sensibilité. Quelques interventions comportant la thérapie à la zidovudine ou à la nevirapine à court terme se sont avérées rentables, et ont enregistré des valeurs acceptables de coût-utilité. Les résultats des évaluations économiques analysées dans cette revue ont varié sur la base des facteurs suivants : la prévalence du VIH, la classification du pays selon le revenu, les infrastructures disponible, les coûts du personnel, et finalement les coûts des interventions, particulièrement les prix des médicaments.
Local governments worldwide and international organizations have placed a high priority in the Prevention of Mother – To – Child – Transmission (pMTCT) of HIV. However, though there have been reports of tremendous progress in achieving these goals in industrialised nations, the situation in developing countries is still deplorable. In developing countries, there is a significant gap between the global and local policy commitments to reduce Mother – To – Child – Transmission (MTCT) of HIV and the access to pMTCT interventions. This can be attributed to the dire economic situation within developing countries. Healthcare interventions therefore need to be strategically prioritized in order to make maximum efficient use of these scarce resources. An effective tool to assist decision makers in identifying which strategies represent value for money is economic evaluation of these interventions. The objective of this study is systematically pool all the existing economic evaluation studies that have been carried out in developing countries on the pMTCT of HIV/AIDS, in order to present the best fit, affordable, yet effective intervention (s). Our review retained 15 articles that met the inclusion criteria. We designed an extraction form which we used to collect relevant data, after which we subjected the articles to a rigorous quality checklist. Our results exposed a number of flaws in methodological quality of the selected studies. We also recorded widespread heterogeneity in the assumptions used to estimate base case cost and effectiveness parameters, in the methodology applied, as well as in the range of valued used in sensitivity analyses. Some interventions involving short course zidovudine or nevirapine therapy were found to be cost effective, and recorded acceptable cost-utility values. The results of economic evaluations analyzed in this review varied based on the following factors: HIV prevalence, country income classification, available infrastructure, staff costs, and ultimately costs of the interventions, especially drug prices.