Respuestas inquietantes al extractivismo: un estudio ecogótico de La Compañía de Verónica Gerber Bicecci
Thèse ou mémoire
2024-08 (octroi du grade: 2024-10-30)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
Études hispaniquesMots-clés
- extractivisme minier
- écogothique
- Verónica Gerber Bicecci
- La Compañía
- monstruosité
- agentivité non humaine
- réécriture
- mercure
- extractivism
- ecogothic
- Verónica Gerber Bicecci
- La Compañía
- monstrosity
- non-human agency
- rewriting
- mercury
- Latin American literature / Littérature latino-américaine (UMI : 0312)
Résumé·s
Ce mémoire analyse les stratégies employées par Verónica Gerber Bicecci dans son livre La Compañía (La Compagnie, 2019) afin de susciter une réflexion sur l’extractivisme minier au Mexique. La Compañía alerte le lecteur sur les conséquences négatives de considérer la nature, et tout ce qui s’y rapporte, comme passif ou inerte. Cette vision réductrice justifie la surexploitation des biens naturels, qui épuise les écosystèmes dont l’humain dépend en tant qu’espèce, tout en ignorant l’agentivité non humaine, ce qui s’avère problématique lorsqu’il s’agit d’extraire et de manipuler des substances toxiques telles que le mercure. La Compañía, une réécriture de la nouvelle d’Amparo Dávila « El huésped » (1959), réunit des archives textuelles et visuelles pour raconter l’histoire de Nuevo Mercurio (Zacatecas), une ville minière abandonnée. Le livre dépeint une compagnie minière comme un monstre afin de rendre visible le danger qu’elle représente pour les personnes et l’environnement, et présente les réponses inquiétantes de ses victimes, les femmes et la nature, à la violence extractiviste. Entendue en son sens le plus large, la matière passe de la catégorie d’objet à celle de sujet et devient un acteur, faisant apparaître la possibilité de conceptualiser des formes non humaines de résistance à l’extractivisme minier. Une lecture écogothique de La Compañía montre que ces réponses, qui n’ont pas été abordées dans les récits miniers de type réaliste social, exposent les fondements idéologiques du capitalisme extractif. This research analyses the strategies employed by Verónica Gerber Bicecci in her book La Compañía (The Company, 2019) to raise questions about extractivism in Mexico. La Compañía alerts readers to the negative consequences of viewing nature, and everything related to it, as passive or inert. This reductive vision justifies the overexploitation of natural resources, thereby depleting the ecosystems on which the humans depend as a species, while ignoring non-human agency, which proves problematic when it comes to the extraction and handling of toxic substances such as mercury. La Compañía, a rewriting of Amparo Dávila’s short story “El huésped” (1959), brings together textual and visual archives to tell the story of Nuevo Mercurio (Zacatecas), an abandoned mining town. The book depicts a mining company as a monster to make visible the danger it poses to people and the environment, and presents the disturbing responses of its victims, women and nature, to extractivist violence. The author conceptualizes non-human forms of resistance to extractivism through the agency of matter in its broadest sense, which no longer belongs to the category of object, but instead becomes a subject. An ecogothic reading of La Compañía shows that these responses, which have not been addressed in social realist mining narratives, expose the ideological foundations of extractive capitalism. Esta investigación analiza las estrategias empleadas por Verónica Gerber Bicecci en su libro La Compañía (2019) para suscitar una reflexión sobre el extractivismo minero en México. La Compañía alerta al lector sobre las consecuencias negativas de considerar la naturaleza, y todo lo relacionado con ella, como pasivo o inerte. Esta visión reductora justifica la sobreexplotación de los bienes naturales, que agota los ecosistemas de los que dependen los humanos como especie, al tiempo que ignora la agencia no-humana, lo cual resulta problemático cuando se trata de extraer y manipular sustancias tóxicas como el mercurio. La Compañía, una reescritura del cuento “El huésped” (1959) de Amparo Dávila, reúne archivos textuales y visuales para contar la historia de Nuevo Mercurio (Zacatecas), un pueblo minero abandonado. El libro retrata una empresa minera como un monstruo para hacer visible el peligro que supone para las personas y el medioambiente, y presenta las respuestas inquietantes de sus víctimas, las mujeres y la naturaleza, a la violencia extractivista. Entendida en su sentido más amplio, la materia pasa de la categoría de objeto a la de sujeto y se convierte en actor, lo que posibilita conceptualizar formas no humanas de resistencia al extractivismo minero. Una lectura ecogótica de La Compañía muestra que estas respuestas, que no se han abordado en las narrativas mineras de tipo realista social, exponen los fundamentos ideológicos del capitalismo extractivo.
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