Adaptations chroniques au pédalage excentrique et ses impacts sur la performance dans le sport : une revue de portée

Abstract

Le pédalage excentrique a été introduit dans la littérature scientifique au début des années 1950. De nombreuses études ont rapporté les adaptations aiguës au pédalage excentrique, tant d’un point de vue cardio-respiratoire, neuromusculaire et structurel pouvant mener à des gains fonctionnels chez une variété de populations. Cependant, très peu de chercheurs se sont intéressés aux effets chroniques du pédalage excentrique, particulièrement avec des populations entraînées visant à améliorer leur performance. L’intérêt grandissant pour le sujet et des résultats récents laissent toutefois croire que ce mode d’exercice permettrait d’améliorer plusieurs qualités physiques déterminantes pour la performance dans les sports d’endurance, telle que la puissance maximale, l’économie de mouvement et la force maximale. Cependant, l’hétérogénéité dans les méthodes utilisées complique l’interprétation des résultats disponibles. Une étude de portée respectant les 20 éléments essentiels des lignes directrices de PRISMA pour les études de portée (PRISMA-ScR) a donc été menée. Une recherche exhaustive dans Medline, SPORTDiscus, Embase, Clarivate et ProQuest a été effectuée afin de colliger les articles et les écrits pertinents. Au total, 1117 textes ont été récupérés et cinq se retrouvent dans l’étude de portée. L’étude avait pour but de rapporter les connaissances actuelles et d'identifier les lacunes au niveau de littérature sur les effets chroniques au pédalage excentrique. Pour l’instant, les évidences permettant de suggérer les bienfaits du pédalage excentrique sur la performance en endurance sont faibles, mais plusieurs questions demeurent en suspens. Le pédalage excentrique semble principalement influencer les propriétés neuromusculaires et la force maximale chez les participants entraînés. Aucun des protocoles retenus dans cette étude n’a établi les paramètres d’entraînement en fonction d’un effort maximal excentrique. Le faible nombre d’études, des échantillons et l’hétérogénéité des méthodes employées rendent difficile la formulation de recommandations. Davantage de travaux devront être effectués pour valider certaines des pistes soulevées dans les études disponibles à ce jour.

Eccentric pedaling was introduced into the scientific literature in the early 1950s. Numerous studies have reported acute adaptations to eccentric pedaling from a cardiorespiratory, neuromuscular, and structural perspective that can lead to functional gains in a variety of populations. However, very few researchers have focused on the chronic effects of eccentric pedaling, particularly with trained populations aiming to improve their performance. However, growing interest and recent results suggest that eccentric pedaling may improve several physical qualities that are critical to performance in endurance sports, such as maximal power, economy of motion and maximal strength. However, the heterogeneity in the methods used complicates the interpretation of the available results. Therefore, a scoping review following the 20 essential elements of the PRISMA guidelines for scoping reviews (PRISMA-ScR) was conducted. A comprehensive search of Medline, SPORTDiscus, Embase, Clarivate, and ProQuest was conducted to identify the relevant articles and literature. A total of 1117 texts were retrieved and five were included in the scoping review. The purpose of the review was to report current knowledge and identify gaps in the literature on the chronic effects of eccentric pedaling. At present, evidence to suggest benefits of eccentric pedaling on endurance performance is lacking, but several questions remain. Eccentric cycling seems to mostly benefit neuromuscular properties and maximal strength when performed by trained participants. None of the studies assessed the maximal eccentric power of their participants prior to intervention. The small number of studies, the small sample sizes, and the heterogeneity of the methods used make it difficult to make recommendations. More work needs to be done to validate some of the clues present in the studies available to date.