Le travail autonome au Canada et au Québec : une étude sur les facteurs contribuant à son évolution
Travail étudiant [Études aux cycles supérieurs]
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Résumé·s
Ce travail dirigé s’est intéressé à l’étude des facteurs qui concourent à l’évolution du travail autonome au Canada et au Québec. La question suivante a été posée : « Quels sont les facteurs ayant déterminé l’évolution du travail autonome entre 1981 et 2020, au Canada et au Québec, en regard à la littérature scientifique? » Afin d’y répondre, notre modèle de recherche a reposé sur une variable dépendante : le « travail autonome ». Neuf (9) variables indépendantes ont été sélectionnées. Celles-ci comprennent le taux de syndicalisation, le salaire minimum, le taux de diplomation universitaire (baccalauréat et supérieur), les investissements en recherche et développement, le taux d’immigration par rapport à la population, le taux de chômage, le taux d’activité des femmes, la part des jeunes de 15-24 ans et la part des 55-64 ans dans la population. Notre modèle se base sur l’utilisation de variables dichotomiques pour les provinces et les années. Les résultats de notre étude tendent à confirmer l’effet en U sur la propension à devenir travailleur autonome en fonction de l’âge. Les gens dans les groupes d’âge des 15-24 ans et des 55-64 ans semblent plus résilients aux risques liés à l’entrée dans l’entrepreneuriat. L’immigration est corrélée négativement au travail autonome, contredisant d’autres études affirmant l’inverse. Le taux de syndicalisation est corrélé négativement également, confirmant la théorie de la segmentation d’Atkinson. À l’inverse, le niveau de scolarité est corrélé positivement, confirmant la théorie du capital humain. Le taux de chômage est négativement corrélé à cette forme de travail atypique, laissant entendre que les effets « pull » dominent sur les effets « push ». Les investissements en R&D sont corrélés positivement à cette forme de travail alors que le taux d’activité des femmes conduit à l’effet inverse. Dans le premier cas, l’innovation technologique stimule l’entrepreneuriat. Dans le deuxième cas, le groupe étudié a une plus grande aversion au risque.
Note·s
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