Les femmes noires qui aiment les femmes : résistances aux rapports de pouvoir enchevêtrés
Thesis or Dissertation
Abstract(s)
« Les femmes noires qui aiment les femmes : résistance aux rapports de pouvoir enchevêtrés » aborde les questions de survie d’un point de vue queer et diasporique. Cette thèse soutient que les pratiques et positionnements au quotidien des participantes se situent dans les failles d’un système qui criminalise l’existence même des personnes noir.e.s. L’analyse des conditions de vie de ces femmes permet de mieux comprendre le panorama complexe des systèmes de pouvoir à l’intersection des rapports de classe, de genre, de race et de l’hétéropatriarcat. Elle permet également de reconnaitre leur capacité à créer un espace alternatif, un univers des possibles qui s’oppose aux catégories normatives et hégémoniques. Les réalités des participantes génèrent donc des points de départ où l’altérité devient outil de pensée critique, moyen de résistance et fondement d’un futur substantiellement différent infusé par l’espoir de l’amélioration. Cette recherche se base sur l’autoethnographie, une ethnographie de la participation et des entretiens semi-dirigés de 22 personnes qui s’identifient comme femmes, noires et ayant des rapports sexo-affectifs avec d’autres femmes. Cette thèse porte donc sur le désir et s’appuie sur de multiples apports, majoritairement de théoriciennes racisées, qu’elles soient issues du milieu académique ou fassent partie de mon cercle privé. Elle est formée par de puissants récits, mais également par des silences tout aussi évocateurs, par une attention accrue au domaine du micro et à la description, par une autoethnographie de la participation et par la volonté de dépeindre sur quelques pages ne serait-ce qu’un extrait de la flamboyance de ces femmes. "Black Women Who Love Women: Resisting Entangled Power Dynamics" addresses issues of survival from a queer and diasporic perspective. This thesis argues that the participants’ everyday practices and positioning are situated within the cracks of a system that criminalizes the very existence of Black people. Analysing these women’s living conditions allows to better understand of the complex landscape of power systems at the intersection of class, gender, race and heteropatriarchy. It also recognizes their ability to create an alternative space, a universe of possibilities that opposes normative and hegemonic categories. The participants’ realities, thus, generate starting points where otherness becomes a tool for critical thinking, a means of resistance, and a foundation for a substantially different future infused with the hope of improvement. This research is based on autoethnography, an ethnography of participation, and semistructured interviews of 22 individuals who identify as female, Black, and have romantic and sexual relations with womens. This thesis, then, centers on desire and draws on multiple inputs, mostly from racialized female theorists, whether from the academic world or from my private circle. It is shaped by powerful narratives, but also by equally impactful silences, by a strong attention to what happen on the micro scale and to description, by an autoethnography of participation, and by a willingness to depict in a few pages even a snippet of these women’s flamboyance.
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