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dc.contributor.advisorSt-Arnaud, Guy-Robert
dc.contributor.authorOlivier, Lydwine
dc.date.accessioned2022-02-15T12:52:49Z
dc.date.availableNO_RESTRICTIONfr
dc.date.available2022-02-15T12:52:49Z
dc.date.issued2021-11-17
dc.date.submitted2020-04
dc.identifier.urihttp://hdl.handle.net/1866/26266
dc.subjectRelecture discursivefr
dc.subjectAprès-coupfr
dc.subjectBiblefr
dc.subjectGenèse 3fr
dc.subjectFemmefr
dc.subjectFémininfr
dc.subjectÈvefr
dc.subjectManquefr
dc.subjectDésirfr
dc.subjectSujetfr
dc.subjectMaternitéfr
dc.subjectEffet-mèrefr
dc.subjectThéologiefr
dc.subjectPsychanalysefr
dc.subjectExégèsefr
dc.subjectDiscursive rereadingfr
dc.subjectGenesis 3fr
dc.subjectWomanfr
dc.subjectFemininefr
dc.subjectLackfr
dc.subjectDesirefr
dc.subjectSubjectfr
dc.subjectMotherhoodfr
dc.subjectTheologyfr
dc.subjectPsychoanalysisfr
dc.subjectExegesisfr
dc.subject.otherTheology / Théologie (UMI : 0469)fr
dc.titleÈve, du manque au sujet-femme : une relecture discursive du désir de la femme dans Gn 3 à partir de ses réceptionsfr
dc.typeThèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
etd.degree.disciplineThéologiefr
etd.degree.grantorUniversité de Montréal
etd.degree.levelDoctorat / Doctoralfr
etd.degree.namePh. D.fr
dcterms.abstractL’objectif de cette thèse est de montrer qu’Ève, en tant que métaphore du manque et sujet femme désirante, n’est pas étrangère au désir de Dieu. Pour cela, nous commencerons par repérer que ce que nous connaissons du personnage d’Ève dans le texte de Gn 3 est le fruit de la perception de ce que nous définirons comme « la Tradition » et de son interprétation de ce texte. Cette perception, sur le versant de « la femme-objet », est une réalité fondée par le regard d’hommes croyant que la femme est par nature plus faible, parce qu’incomplète, manquée, et donc manquante. En explorant comment les interprétations du récit de Gn 3 mettent en scène les figures d’une Ève tantôt dangereuse, tantôt inférieure, tantôt gommée par la figure idéalisée de la Vierge Marie, nous verrons comment les a priori culturels propres à une lecture androcentrique ont profondément marqué la façon même de relire le texte, de l’entendre et de le comprendre. En prenant acte de la manière dont cette Tradition a entendu et masqué tout à la fois la différence sexuelle homme-femme, notre propre analyse discursive du récit de Gn 3 déroule comment la figure d’Ève peut aussi devenir la représentante du manque désiré par Dieu lui-même. Le manque voulu par Dieu, dont Ève est la métaphore, apparait à la fois comme l’ingrédient nécessaire à la vie, à la parole et au désir, et comme le fardeau que doit porter Ève pour marcher sur les chemins de son propre destin de femme qui ne peut pas plus échapper à la question de la maternité. Notre axe de relecture, qui tient compte de la dimension du sujet parlant, nous conduit à cerner le rôle actif d’Ève. De sa posture de « pas-toute », elle prend place dans la création de l’adam comme celle à qui s’adresse le serpent venu d’ailleurs. C’est avec le serpent que le premier dialogue s’instaure et qu’Ève s’éprouve comme sujet parlant et désirant. Par la parole, Ève déborde. Une fois l’interdit parlé, il devient lieu de l’inter-dit, là où, entre les lignes, quelque chose du désir singulier d’Ève devient transmissible à l’adam. La transgression en acte rend alors possible le regard porté sur la différence sexuelle, en rendant aussi possible la transmission de la vie humaine comme acte de création. À ce moment du récit, Ève devient un sujet, sujet de désir, femme-sujet, en écart de ce que l’homme la veut, une femme intrinsèquement et expérientiellement habitée par la question du maternel et de la maternité. Si pour les hommes comme pour les femmes, le maternel est le premier accès à la femme, le récit montre que la parole d’une femme est dépendante de cette structure subjective, qui rend chaque femme singulière. Sa subjectivité d’être-femme dont le corps est troué vient nécessairement orienter son être au monde, à l’Autre et aux autres, en mettant en jeu autant sa responsabilité que son éthique, dont Ève est la figure qui les représentent toutes. Cette thèse vise donc à participer à une réflexion et une discussion sur l’être femme, non plus considéré comme objet à soumettre, posséder, ou dont le corps pourrait être réduit à procréer, mais comme l’expérience d’un sujet singulier, un sujet de désir, un parlêtre de chair et de sang dont le dire et le désir sont à prendre en compte en écart du discours universel. Nous espérons que notre thèse apportera une contribution significative à ce que les femmes soient reconnues dans leur énonciation singulière et subjective comme participant à l’à-venir du monde, qu’elles soient reconnues comme souffle qui émerge du manque et qui fait brèche dans le fantasme de l’Un.fr
dcterms.abstractThe objective of this dissertation is to show that Eve, as a metaphor of the lack and as a desiring subject-woman, is related to the desire for God. To do this, we will begin by pointing out that what we know of the character of Eve in the story of Genesis 3 is the result of the perception of what we will define as “The Tradition” and of her interpretation of this text. This perception, on the side of the “woman-as-an-objet”, is a reality based on the gaze of men who believe that the woman is weaker by nature, because she is incomplete, a miss, and therefore missing. By exploring how the interpretations of the Gn 3 narrative stage the figures of an Eve, sometimes dangerous, sometimes inferior, sometimes erased by the idealized figure of the Virgin Mary, we will see how the cultural a priori of an androcentric reading have deeply marked the very way of rereading the text, of hearing and understanding it. By taking in account the way this Tradition has both heard and masked the sexual difference between man and woman, our own discursive analysis of the story of Gn 3 unfolds how the figure of Eve can also become the representative of the lack that God himself desires. The lack that God desires, of which Eve is the metaphor, appears both as the necessary ingredient for life, word and desire, and as the burden that Eve must bear in order to walk the paths of her own destiny, as a woman who cannot escape the question of motherhood either. Our axis of rereading, which takes into account the dimension of the speaking subject, leads us to identify Eve’s active role. From her “not-all” posture, she takes her place in the creation of the adam as the one to whom the snake from elsewhere talks. It is with the serpent that the first dialogue is established and that Eve experiences herself as a speaking and desiring subject. Because she speaks, Eve overflows. Once the forbidden has been spoken, it becomes the place of the "inter-dit", where, between the lines, something of Eve's singular desire becomes transmissible to the adam. The transgression in act then makes it possible to look at sexual difference, making also possible the transmission of human life as an act of creation. At this point in the narration, Eve becomes a subject, a subject of desire, a woman-as-a-subject, at bay from what man wants her to be, a woman intrinsically and experientially inhabited by the question of the maternal and the motherhood. If for both men and women, motherhood is the first access to the woman, the narrative shows that a woman’s speech is dependent on this subjective structure, which makes each woman singular. Her subjectivity of being a woman with a hole in her body necessarily tends her being to the world, to the Other and to others, bringing into play both her responsibility and her ethics, of which Eve is the figure that represents them all. This dissertation therefore aims to participate in a reflection and a discussion on being a woman, no longer considered as an object to be submitted, possessed, or whose body could be reduced to procreate, but as the experience of a singular subject, a subject of desire, a being of flesh and blood whose words and desire are to be taken into account at bay from the universal discourse. We hope that our thesis will make a significant contribution to the recognition of women in their singular and subjective enunciation as participants in the becoming of the world, and that they are recognized as the breath that emerges from the lack and which breaks through the fantasy of the One.fr
dcterms.languagefrafr
UdeM.ORCIDAuteurThese0000-0003-1227-1812fr


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