How does fatigue contribute to cognitive dysfunction in childhood acute lymphoblastic leukemia survivors
Travail étudiant [Études aux cycles supérieurs]
Résumé·s
Objectives: The present study aims to (1) describe neurocognitive difficulties and fatigue in a well-characterized cohort of long-term acute lymphoblastic leukemia (ALL) survivors and (2) explore the contribution of self-reported fatigue to objective neurocognitive difficulties typically studied in this population. Method: Pediatric ALL survivors (N = 285) from the PETALE PSY-ALL cohort completed the DIVERGT battery of cognitive tests, the Pediatric Quality of Life Inventory Multidimensional Fatigue Scale (PedsQL MFS) and the Distress Thermometer (DT). We conducted frequency and comparison analyses for factors of interest. We performed multiple regression models to assess the contribution of fatigue in explaining cognitive deficits beyond known risk factors (age, age at diagnosis, sex, ALL risk status, emotional distress). Results: At least one cognitive difficulty (one DIVERGT scale <1.5 SD) occurred in 66% of participants. Domains primarily affected were verbal fluency, working memory and fine motor skills. Participants had normal levels of fatigue except for the subscale Sleep/rest fatigue showing 7% higher fatigue in those <18 years than in comparison samples across ages. Sleep/rest fatigue was associated with working memory (Digit Span Total score, r = 0.117; p = 0.049). Fatigue did not explain neurocognitive dysfunction beyond known risk factors from the clinical history. Conclusions: Pediatric ALL survivors have many cognitive difficulties and experience fatigue due to sleep/rest issues. The contribution of fatigue to cognitive dysfunction is lower than expected, which may be due to specificities of cognitive dysfunctions, the impact of normalization processes on the measure of fatigue or the lack of sensibility of our fatigue measure. Introduction : Les survivants traités pour une leucémie lymphoblastique aigüe (LLA) dans l’enfance souffrent à la fois de difficultés neurocognitives et de fatigue en raison des traitements et du cancer. Si des arguments plaident pour une exacerbation de certains déficits neurocognitifs par la fatigue, les associations entre les deux domaines ne sont pas bien comprises. Objectifs : La présente étude vise à (1) décrire les difficultés neurocognitives et la fatigue dans une cohorte bien caractérisée de survivants à long terme de la LLA et (2) explorer la contribution de la fatigue auto-rapportée aux difficultés neurocognitives objectives typiquement étudiées dans cette population. Méthode : Les survivants de la LLA pédiatrique (N = 285) de la cohorte PETALE PSY-ALL ont complété la batterie de tests cognitifs DIVERGT, le Pediatric Quality of Life Inventory Multidimensional Fatigue Scale (PedsQL MFS) et le Distress Thermometer (DT). Nous avons mené des analyses fréquentielles et de comparaisons pour les facteurs d’intérêt, puis réalisé des modèles de régression multiple pour évaluer le poids relatif de la fatigue dans l’explication des différents déficits cognitifs au-delà des facteurs de risque connus (âge, sexe, statut de risque de la LLA et détresse émotionnelle). Résultats : Les difficultés cognitives (une échelle de DIVERGT < 1,5 SD) sont survenues chez 66% des participants. Les fonctions les plus affectées étaient la fluence verbale, la mémoire de travail et la motricité fine. Les participants avaient des niveaux normaux de fatigue sauf pour la sous-échelle Sleep/rest fatigue montrant une fatigue de 7% plus élevée chez ceux de moins de 18 ans que dans un échantillon de comparaison pour la même tranche d’âge. Cette sous-échelle était associée à la mémoire de travail (Digit Span total, r = 0,117; p = 0,049). La fatigue n’a pas permis d’expliquer le dysfonctionnement neurocognitif au-delà des facteurs de risque connus en lien avec l’histoire clinique. Conclusions : Les survivants de la LLA pédiatrique présentent de nombreuses difficultés cognitives, sans compter qu’ils éprouvent une fatigue importante due à des problèmes de sommeil et/ou de repos. La contribution de la fatigue au dysfonctionnement neurocognitif est plus faible que prévu, ce qui peut être dû aux spécificités des dysfonctionnements cognitifs dans cette population, à l'impact des processus de normalisation sur la mesure de la fatigue ou à la faible sensibilité de nos mesures de la fatigue.
Note·s
Essai doctoral présenté à la Faculté des arts et des sciences en vue de l’obtention du grade de Doctorat en neuropsychologie clinique (D.Psy.)Ce document diffusé sur Papyrus est la propriété exclusive des titulaires des droits d'auteur et est protégé par la Loi sur le droit d'auteur (L.R.C. (1985), ch. C-42). Il peut être utilisé dans le cadre d'une utilisation équitable et non commerciale, à des fins d'étude privée ou de recherche, de critique ou de compte-rendu comme le prévoit la Loi. Pour toute autre utilisation, une autorisation écrite des titulaires des droits d'auteur sera nécessaire.