Does friendship give us non-derivative partial reasons ?
Article [Version publiée]
Fait partie de
Les ateliers de l'éthique = The ethics forum ; vol. 3, no 1, p. 70-79.Éditeur·s
Centre de recherche en éthique de l'Université de MontréalAuteur·e·s
Affiliation
Résumé·s
Une des façons d’approcher la question de l’existence de raisons partiales non-dérivatives d’une
quelconque sorte consiste à expliquer ce que sont les raisons partiales et ensuite à chercher à
savoir s’il y a des raisons de cette sorte. Si de telles raisons existent, alors il est au moins possible
qu’il y ait des raisons partiales d’amitié. C’est cette approche que j’adopterai ici, et elle produit
des résultats intéressants. Le premier a trait à la structure des raisons partiales. C’est au
moins une condition nécessaire pour qu’une raison soit partiale qu’elle aie une composante relationnelle
explicite. Cette composante, techniquement parlant, est un relatum dans la relation
d’être une raison qui elle-même est une relation entre la personne à qui la raison s’applique et
la personne concernée par l’action pour laquelle il y a une raison. La deuxième conclusion de ce
texte est que cette composante relationnelle est aussi requise dans de nombreuses sortes de raisons
admises comme impartiales. Afin d’éviter de banaliser la distinction entre raisons partiales
et impartiales nous devons appliquer une condition suffisante additionnelle. Finalement, bien qu’il
pourrait s’avérer possible de distinguer les raisons impartiales ayant une composante relationnelle
des raisons partiales, cette approche suggère que la question de savoir si l’éthique est partiale
ou impartiale devra se régler au niveau de l’éthique normative, ou à tout le moins, qu’elle
ne pourra se régler au niveau du discours sur la nature des raisons d’agir. One way to approach the question of whether there are non-derivative partial reasons of any
kind is to give an account of what partial reasons are, and then to consider whether there are
such reasons. If there are, then it is at least possible that there are partial reasons of friendship.
It is this approach that will be taken here, and it produces several interesting results. The first
is a point about the structure of partial reasons. It is at least a necessary condition of a reason’s
being partial that it has an explicit relational component. This component, technically, is a relatum
in the reason relation that itself is a relation between the person to whom the reason applies
and the person whom the action for which there is a reason concerns. The second conclusion of
the paper is that this relational component is also required for a number of types of putatively
impartial reasons. In order to avoid trivialising the distinction between partial and impartial reasons,
some further sufficient condition must be applied. Finally, there is some prospect for a way
of distinguishing between impartial reasons that contain a relational component and partial reasons,
but that this approach suggests that the question of whether ethics is partial or impartial
will be settled at the level of normative ethical discourse, or at least not at the level of discourse
about the nature of reasons for action.