On the Scope of Egalitarian Justice
Article [Version publiée]
Fait partie de
Les ateliers de l'éthique = The ethics forum ; vol. 1, no 1, p. 21-41.Éditeur·s
Centre de recherche en éthique de l'Université de MontréalAuteur·e·s
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Résumé·s
It is not clear whether the social contract is supposed to merely supplement the unequal gains that individuals
are able to make through the exercise of their natural endowments with a set of equal gains
secured through social cooperation,or whether the social contract must also compensate individuals for
the effects of these natural inequalities, so that they literally become all equal. The issue concerns, in
effect,whether natural inequality falls within the scope of egalitarian justice. I think it is fair to say that
the majority of egalitarians assume that the principle of equality imposes an obligation to redress natural
inequality.Yet there is no consensus on this issue.David Gauthier has made the rejection of the principle
of redress a central component of his project. It has often escaped notice that John Rawls also
rejects the principle of redress. Thus it is not just anti-egalitarians who reject the principle of redress.
There is a current of egalitarian thought – which we might call, for lack of a better term, narrow-scope
egalitarianism – which also rejects this principle. In this paper, I would like to show that there is considerable
wisdom in the narrow-scope egalitarian position.Many of the problems that lead theorists to
reject egalitarianism in its entirety are a consequence, not of the principle of equality per se, but rather
of the commitment to redress natural inequality.The narrow-scope view avoids all of these difficulties. Il n'est pas clair si le contrat social est censé simplement suppléer aux gains inégaux que les individus
peuvent faire en vertu de l'interaction de leur dotations naturelles avec un ensemble de gains égaux
déterminés par la coopération sociale,ou si le contrat social doit également compenser les effets des inégalités
naturelles des individus, de sorte que ceux-ci deviennent littéralement tous égaux. Cette hésitation
fait surgir la question de savoir si l'inégalité naturelle tombe sous la portée de la justice égalitariste.
À mon avis, la majorité des égalitaristes présupposent que le principe d'égalité impose une obligation
de redresser les inégalités naturelles. Il n'existe toutefois aucun consensus sur cette question. David
Gauthier a fait du rejet du principe de redressement une composante centrale de son projet. Peu ont
remarqué que John Rawls rejette également le principe de redressement.Ainsi ce ne sont pas seulement
des anti–égalitaristes qui rejettent le principe de redressement. Il existe un courant de pensée égalitariste
– que, faute de meilleur terme, nous pourrions dénommer égalitarisme d'étroite–portée – qui
rejette également ce principe. Dans cet article, je voudrais démontrer qu'il est considérablement sage
d’adopter la position de l’égalitarisme d'étroite–portée. Plusieurs des problèmes qui poussent les théoriciens
à rejeter l'égalitarisme dans sa totalité sont une conséquence,non pas du principe de l'égalité en
tant que tel, mais plutôt de l’engagement à redresser les inégalités naturelles. L’égalitarisme
d’étroite–portée évite ces difficultés.
Note·s
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