Abstract(s)
Problématique : L’infertilité – considérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une maladie du système reproducteur – affecte de plus en plus d’hommes et de femmes, soit un couple sur six en âge de procréer au Canada et au Québec. Elle a un impact sur le bien-être physique et mental des patient.e.s, souvent stigmatisé.e.s et isolé.e.s socialement parce que, pour plusieurs, l’infertilité demeure un sujet tabou. L’infertilité est traitée en procréation médicalement assistée (PMA) où les patient.e.s-familles sont accompagné.e.s par des infirmières dont la pratique est complexe et diversifiée, mais méconnue. But : L’étude avait pour but d’explorer la pratique infirmière en PMA dans un établissement de santé québécois. Méthode : Le devis retenu est une autoethnographie où l’étudiante-chercheuse a mis à profit son expérience comme patiente et comme infirmière en PMA. Des entretiens semi-dirigés, une observation participante et un journal de terrain ont été employés pour la collecte des données. Une analyse thématique a été réalisée. Résultats : L’expérience des patient.e.s-familles en infertilité est au cœur de la pratique infirmière et l’une des principales dimensions de cette pratique est le soin relationnel, peu importe les sphères d’activités auxquelles les infirmières sont affectées au sein de la clinique. Les autres dimensions rapportées sont le leadership/advocacy, l’apprentissage/enseignement, la collaboration et les interventions techniques. Ces résultats correspondent à l’expérience de l’étudiante-chercheuse, tant à titre de patiente que d’infirmière en PMA. Retombées : L’étudiante-chercheuse a documenté la pratique infirmière en PMA, mettant en valeur une méthode peu usitée en sciences infirmières : l’autoethnographie.
Problem: Infertility – classified by the World Health Organization (WHO) as a reproductive system disease – affects an ever-increasing number of women and men. Today, one couple out of six of reproductive age struggles with this condition in Canada and in Quebec. It has an impact on the patients’ physical and psychological well-being, often leaving both partners stigmatized and socially isolated as infertility remains a societal taboo for many. Infertility can be treated via Assisted Reproduction Technologies (ART) where the patients-families are cared for by fertility nurses, whose practice is both complex and diversified, but remains little-known. Purpose: This study explores the field of fertility nursing as it is practised in a Quebec healthcare institution. Method: The student-researcher chose to do an autoethnography in order to draw from her own experience as both a fertility nurse and a fertility patient. Semi-directed interviews, participant observation and field journal were used to collect data. A thematic analysis of data then followed. Results: The patients-families’ infertility experience is at the heart of the fertility nurse’s practice and relational care is the main dimension of that practice, regardless of which nursing activities are assigned to them in the clinic. These other dimensions were also reported : leadership/advocacy, learning/teaching, collaboration and technical interventions. These results coincide with the student-researcher’s experience, both as a fertility patient and as a fertility nurse. Impact: The student-researcher documented the practice of fertility nursing and showcased a method rarely used in nursing science: autoethnography.