« C’est encore par elles qu’on arrive le plus vite » : la dynamique des pouvoirs entre le héros et ses adjuvants féminins dans Le Père Goriot de Balzac et Bel-Ami de Maupassant
Thesis or Dissertation
2019-12 (degree granted: 2020-06-04)
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Master'sDiscipline
Littératures de langue françaiseAbstract(s)
Dans Le Père Goriot de Balzac (1835) et Bel-Ami de Maupassant (1885), romans d’éducation réalistes, certains personnages féminins jouent un rôle d’adjuvants auprès du héros en l’aidant dans son ascension sociale. Si les héros exercent un pouvoir sur leurs adjuvants féminins afin de parvenir à leurs fins, ces derniers sont également puissants à la fois avec les héros et au sein de leur milieu social. L’hypothèse de départ de cette étude est que la nature des relations entre les héros et les adjuvants féminins a une influence sur le partage des pouvoirs entre les sexes.
En utilisant des approches sociocritique et historique, cette étude montre que dans les deux romans, les adjuvants féminins possèdent des capitaux à la fois économique, social, culturel et symbolique qui leur permettent d’aider les héros dans leur quête. Les adjuvants féminins peuvent être placés dans deux catégories : les « femmes-mentor » et les « femmes-escalier » . Les relations entre les héros et les adjuvants féminins sont caractérisées d’une part par le renversement des pouvoirs dans les deux romans et par la violence dans Bel-Ami. Tandis que dans le roman de Balzac, la dynamique des pouvoirs entre Eugène de Rastignac et ses adjuvants féminins demeure la même tout au long du récit, celle entre Georges Duroy et ceux-ci varie au cours du roman de Maupassant. Bien que les adjuvants féminins retirent des bénéfices de leur pouvoir sur le héros, leur capital économique est limité. De plus, dans Bel-Ami, si certains adjuvants restent puissants à la fin des romans, d’autres connaissent un destin tragique et s’épuisent en aidant le héros. In Le Père Goriot by Balzac (1835) and Bel-Ami by Maupassant (1885), two realist coming-of-age novels, female characters play the role of adjuvants with respect to the protagonist, assisting in his social ascension. While these male characters exert power on their female adjuvants in order to achieve their objectives, the latter also hold their own in the relationship as well as within their social environment. The hypothesis of this study is that the nature of the relationships between the heroes and the female adjuvants in these works bears a significant influence on the negotiation of power dynamics between the sexes.
By using socio-critical and historical approaches, this study shows that in both novels, female adjuvants possess economic, social, cultural and symbolic capitals that enable them to help the heroes in their quest. Female adjuvants in this context may be placed in two categories : the « woman-mentor » and the « woman-stepping stone » . The relationships between heroes and female adjuvants are characterized here on one hand as being the vehicle of shifting power dynamics in both novels, but also of violence in the case of Bel-Ami. Whereas in Balzac’s novel the dynamics of power between Eugène de Rastignac and his female adjuvants stay the same throughout the whole story, those between Georges Duroy and his own vary in the course of Maupassant’s novel. Although these adjuvants benefit from their vantage with respect to the heroes, their economic capital is limited. Furthermore, in Bel-Ami, while some tend to remain powerful at the end of the novels, others meet a tragic destiny and exhaust themselves, specifically by helping the hero.
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