Traitement de stimuli sexuels visuels statiques par l’insula en EEG intracrânien : une étude de potentiels évoqués
Thesis or Dissertation
Abstract(s)
L’insula est une structure corticale trouvée bilatéralement et qui serait impliquée dans divers processus cognitifs, sensoriels et émotionnels. Plusieurs études en imagerie cérébrale ont rapporté une activation de l’insula en réponse à des stimuli à caractère sexuel, notamment des stimuli sexuels visuels. Bien que cette activité ait fait lieu d’hypothèses sur son rôle dans la réponse sexuelle, la littérature actuelle est confrontée aux limites de l’IRMf, soit, sa résolution temporelle limitée ainsi que sa mesure indirecte de l’activité cérébrale. Le présent projet a pour objectif de mieux caractériser les dynamiques spatio-temporelles du traitement des informations à caractère sexuel dans l’insula à l’aide de l’EEG intracrânienne, supérieure à l’IRMf sur le plan de la résolution temporelle et équivalente sur le plan spatial. Quatre participants chez qui des électrodes intracrâniennes ont été implantées dans l’insula ont observé passivement des images à contenu sexuel ainsi que des images à caractère neutre. Des courbes ERP ont été formées pour chacun de ces types de stimuli et comparées statistiquement à l’aide de tests non paramétriques de permutations. Il ressort que l’insula réagit différemment aux stimuli sexuels qu’aux stimuli neutres. Plus spécifiquement, l’insula produit une composante positive ayant un sommet entre 300 et 400 ms suivie de composantes positives plus tardives (sommet autour de 800 ms) et continue (> 1000 ms). Ces résultats suggèrent que l’insula produit une P300 affective ainsi qu’un potentiel positif tardif («late positive potential»), suggérant un rôle de maintien de l’attention sur les stimuli sexuels, probablement dû à leur saillance. De plus, il est suggéré comme hypothèse que l’insula soit surtout rattachée, dans le contexte de stimuli sexuels, à l’attention vis-à-vis le traitement somatosensoriel. The insula is a bilateral cortical structure with many anatomical and functional connections, and found active in cognitive, somatosensory and emotional processing. Many brain imaging studies found insular activity during sexual response, notably when visual sexual stimuli are presented. While hypotheses have emerged to explain this activity, they are all tainted by the fMRI limitations of relatively low temporal resolution as well as being an indirect measure of brain electrical activity. The present project seeks to clarify insular activity in this context with the use of intracranial EEG, which has a better temporal resolution and equivalent spatial resolution compared to fMRI. Four participants implanted with intracranial electrodes in the insula passively watched sexual and neutral pictures. ERP curves were computed for both types of stimuli, and statistically compared via non-parametric permutation tests. It was found that the insula reacts differently for sexual stimuli compared to neutral stimuli. More specifically, the insula produces a positive deflection peaking between 300 and 400 ms, followed by a later component (peaking around 800 ms) and constant positive activity (> 1,000 ms). These results suggest that the insula generates an affective P300 as well as a late positive potential, further suggesting a role in attentional maintenance to sexual stimuli, probably for their saliency. Furthermore, it is hypothesized that the insula is especially linked, in the context of sexual stimulation, to attention of somatosensory processing.
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