La fabrique de l’évaluation à l’aune d’une perspective resocialisante : une négociation entre enseignants et étudiants au premier cycle universitaire
Thesis or Dissertation
2018-11 (degree granted: 2019-05-08)
Author(s)
Level
DoctoralKeywords
- Étudiant
- Enseignant universitaire
- Évaluations mutuelles
- Négociation
- Université
- Massification
- Rationalisation
- Nouvelle gestion publique
- Relation pédagogique
- Pôles de la négociation
- Conventions
- Ordre négocié
- Fabrique de l'évaluation
- Perspective interactionniste
- Stratégies
- Enjeux de l'évaluation
- Contexte structurel
- Contexte de négociation
- Raisonnement par cas
- Compromis
- Resocialisation de l'évaluation
- Perspectives des acteurs
- Influences mutuelles
- Réussite universitaire
- Culture du testing
- Sociologie de l'évaluation
- Student
- University teacher
- Mutual evaluations
- Negotiation
- University
- Massification
- Rationalization
- New public management
- Pedagogical relationship
- Poles of the negotiation
- Coventions
- Negotiated order
- Making of the evaluation
- Interactionist perspective
- Strategies
- Issues of the evaluation
- Structural context
- Negotiating context
- Reasoning by cases
- Sociology of the assessment
- Agreements
- Resocialization of evaluation
- Stakeholders' perspective
- Academic success
- Education - Tests and Measurements / Éducation - Évaluation (UMI : 0288)
Abstract(s)
Depuis quelques décennies, les universités sont influencées dans leur fonctionnement par plusieurs phénomènes, dont la massification et la rationalisation de l’enseignement supérieur, entrainant respectivement une nouvelle conception des rapports entre enseignants universitaires et étudiants (Trow, 2011), et une gestion managériale des universités dont l’évaluation sera une pièce centrale dans leur régulation (Lessard, 2014). Parallèlement, la recherche sur la problématique des évaluations en contexte universitaire a mis en lumière la dimension conflictuelle de l’évaluation, reconnue comme un objet d’enjeux et de tensions multiples (ADMÉE, 2014). Mon hypothèse centrale soutient que, sur divers plans, l’évaluation façonne les relations entre les étudiants et les enseignants universitaires, notamment la négociation des activités de travail ; d’où la nécessité de relier cette évaluation aux intérêts, aux projets et aux réseaux auxquels elle participe (Morrissette, 2009). S’adossant à une perspective interactionniste qui appréhende l’évaluation dans ses dimensions processuelles et transactionnelles entre les acteurs, cette thèse souligne comment ces évaluations transversales aux activités négociées en continu (Strauss, 1992) façonnent les relations entre étudiants et enseignants universitaires au premier cycle. Pour ce faire, 11 observations dans 4 classes, 14 entretiens individuels avec 4 enseignants et 6 étudiants, et 3 entretiens collectifs avec les étudiants ont été conduits dans une faculté d’éducation d’une université montréalaise. Les données recueillies sont analysées selon la méthode de raisonnement à partir de cas (Becker, 2016). En prenant comme angle d’analyse le point de vue des acteurs, je montre d’abord comment les compromis qu’ils négocient autour de ces activités sont construits à partir d’un regard centré sur les conséquences anticipées d’un objet innommé, l’évaluation. Cet éclairage permet ensuite d’interroger la « fabrique de l’évaluation », en tant qu’elle est produite par des conventions négociées et réinterprétées sur lesquelles s’appuient les étudiants et les enseignants universitaires. In recent decades, universities are influenced in their operation by several phenomena, including standardization and rationalization of higher education, driving respectively a new conception of the relationship between students and academic teachers (Trow, 2011), and a management of universities including evaluation as a centerpiece in their regulation (Lessard, 2014). At the same time, research on the problem of evaluations in the University context highlighted the conflictual dimension of assessment, recognized as an object of issues and multiple tensions (ADMEE, 2014). My central hypothesis argues that, on various plans, the assessment shapes the relationship between students and university teachers, including the negotiation of work activities; Hence the need to link this evaluation to the interests, projects and networks in which they participate (Morrissette, 2009). Leaning in an interactionist perspective that apprehends in its procedural dimensions and transactional evaluation among stakeholders, this thesis highlights how these crosscutting evaluations at activities negotiated continuous (Strauss, 1992) shape the relations between students and university teachers in undergraduate. For this do, 11 observations in four classes, 14 interviews with 4 teachers and 6 students, and 3 focus groups with students were taken in a Faculty of education of a Montreal University. The data collected are analyzed according to the method of reasoning from case (Becker, 2016). Taking as angle of analysis the point of view of the actors, I first show how the compromises they negotiate around these activities are built from a look focused on the anticipated consequences of an unnamed object, the assessment. This light is then used to interrogate the « making of evaluation », as it is produced by agreements negotiated and reinterpreted that support students and university teachers.
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