Abstract(s)
Trois « Cahiers de lecture » d’André Belleau sont conservés au Service des archives et
de gestion des documents de l’Université du Québec à Montréal, où il a enseigné de
1969 à sa mort en 1986. Sauf pour des extraits parus en 1995, ces textes, qui comptent
un peu plus de soixante mille mots, sont inédits. Quelques semaines ou mois avant de
mourir, Belleau a relu les notes qu’il avait rassemblées depuis 1963. Il ne les a pas
réorganisées, réécrites, transformées en profondeur, mais il a voulu s’y replonger et y
laisser la trace, difficilement, d’une (re)lecture. Corrigeant, précisant, proposant des
renvois, un auteur-lecteur arrêtait son texte une dernière fois. Pour lui-même ? Pour
d’autres ? Mais qu’est-ce que ces « Cahiers » ? Quelle place occupent-ils par rapport
aux publications, études ou essais, d’André Belleau ? Que révèlent-ils de l’atelier de
l’écrivain ? C’est à ces questions que l’article s’attache à répondre.