Stubborn realities, shared humanity : the state of humanitarian ethics today
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Éthique et économique = Ethics and economics ; vol. 16, no 1.Éditeur·s
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This paper explores the current standing of humanitarian ethics from two different, and yet interrelated perspectives. The first argues that shortcomings of humanitarianism are symptoms of deeper social and political problems inextricably linked to the nature of humanitarian practices, while the second takes notion of humanitarian compassion as the primary moral (and political) disposition of the 21st century individual under critical scrutiny. By bringing inconsistencies of humanitarianism into the spotlight I show how humanitarianism has become a language that inextricably serves to govern human beings. Hence, by disclosing pathologies internal to the humanitarian system, I hope that I am at the same time pointing at things that a reimagined humanitarianism needs to avoid. Ultimately, I argue that this is only possible if we rethink the objectives and nature of humanitarian assistance today. Instead of falling prey to unhealthy dependencies of crisis relief and pathologies that it engenders, humanitarianism should focus on restoring the autonomy of those affected by humanitarian crises and foster further development of their social environment and individual capabilities. A satisfactory humanitarian regime should enable people to help themselves and their communities, particularly through improving their sustainability and resilience in the face of increasing global challenges and vulnerabilities. Cet article explore le statut actuel de l'éthique humanitaire sous deux perspectives différentes et pourtant interdépendantes. La première affirme que les faiblesses de l'humanisme sont le symptôme de problèmes sociaux et politiques plus profonds inextricablement liés à la nature des pratiques humanitaires, tandis que la seconde prend la notion de compassion humanitaire comme la principale disposition morale (et politique) de l'individu du XXIe siècle et la soumet à un examen critique. En mettant en lumière les incohérences de l'humanitaire, je montre comment l'humanitaire est devenu un langage qui sert inextricablement à gouverner les êtres humains. Par conséquent, en dévoilant des pathologies internes au système humanitaire, j'espère que je pointe en même temps les éléments à éviter pour un humanisme réimaginé. En fin de compte, je soutiens que cela n’est possible que si nous repensons les objectifs et la nature de l’aide humanitaire aujourd’hui. Au lieu de devenir la proie de dépendances malsaines des secours en cas de crise et de pathologies qu’ils engendrent, l’action humanitaire devrait viser à restaurer l’autonomie des personnes touchées par les crises humanitaires et favoriser le développement de leur environnement social et de leurs capacités individuelles. Un régime humanitaire satisfaisant devrait permettre aux populations de s'aider et d'aider leurs communautés, notamment en améliorant leur durabilité et leur résilience face aux défis et aux vulnérabilités mondiales croissantes. Mots clés: humanitaire, éthique humanitaire, compassion, développement, résilience, durabilité humanitaire
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