Mémoire, identité et représentation de l’exilé chez Émile Ollivier et Dany Laferrière
Thèse ou mémoire
2018-08 (octroi du grade: 2019-03-13)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
Littérature comparéeRésumé·s
Témoignant de leur expérience forcée de l’émigration, les œuvres Mille eaux et Les urnes scellées d’Émile Ollivier et ainsi que Le cri des oiseaux fous et Je suis un écrivain japonais de Dany Laferrière questionnent le sentiment d’appartenance à une culture ou un pays. Chez ces auteurs, la question de l’identité est étroitement liée à la notion d’exil et leurs œuvres permettent de réfléchir aux enjeux de l'intégration à une société, à l’expérience de l’arrachement à la terre natale et à l’impact de l’errance sur la perception identitaire. Témoignant d'un parcours marqué par la violence, leurs romans soulèvent également la question de la mémoire et de son rôle dans la conservation d’un passé qui serait autrement irrémédiablement perdu. Le présent travail questionne la relation complexe de l’exilé à un passé à la fois magnifié par les souvenirs de l’enfance et néanmoins entaché par la violence engendrée par la dictature. Supposant que l’identité migrante telle que représentée dans leurs œuvres est tributaire de l’arrachement à la terre natale, ce mémoire interroge les liens entre exil, représentation identitaire et mémoire. Partant de l’hypothèse que la différence d’âge entre Émile Ollivier et Dany Laferrière a un impact sur l’élaboration des formes de l’exil dans leurs écrits, j’illustre également comment leurs œuvres respectives témoignent d’une expérience de la dictature, de l’exil et du travail de la mémoire propre à leur génération. Testifying to their forced experience of emigration, Émile Ollivier's Mille eaux and Les urnes scellées as well as Le cri des oiseaux fous and Je suis un écrivain japonais by Dany Laferrière, question the feeling of belonging to a culture or a country. In the authors’ writings, the question of identity is closely linked to the notion of exile and their works allow us to reflect on the issues pertaining to integrating into a new society, the experience of being thorn from one's native land, and the impact of wandering on the perception of identity. Reflecting a journey marked by violence, their novels also explore memory and its role in the preservation of a past that would otherwise be irretrievably lost. The present work examines the complex relationship between exile and past, both magnified by the memories of childhood as well as tainted by the violence engendered by a dictatorship. Assuming that the migrant identity, as represented in their publications, is rooted in their displacement from their native land, this paper probes the links between exile, identity and memory. Postulating that the age difference between Émile Ollivier and Dany Laferrière has an impact on the evolution of the forms of exile in their works, I also illustrate how their respective novels attest to an experience of dictatorship, exile and the difference in the adaptation work of memory proper to each of their generation.
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