Les trajectoires de vie de femmes judiciarisées ayant eu des comportements violents et résidant en maison de transition
Student work [Graduate studies]
Author(s)
Advisor(s)
Discipline
CriminologieKeywords
- Contrevenantes
- Femmes judiciarisées
- Comportement violent
- Maison de transition
- Socialisation
- Attentes normatives
- Conditions de vie
- Victimisation
- Traumas
- Logiques d'action
- Conceptualisation de l'expérience
- Trajectoires de vie
- Récits de vie
- Études de cas
- Approche biographique
- Approche sexospécifique
- Féminisme intersectionnel
- Female offenders
- Judiciarized women
- Violent behavior
- Halfway house
- Normative expectations
- Living conditions
- Victimization
- Socialization
- Life course pathways
- Life histories
- Case studies
- Biographical approach
- Gender-based approach
- Intersectional feminism
Abstract(s)
Puisque les femmes commettent beaucoup moins de délits que les hommes, disent les statistiques, elles ont longtemps été oubliées par les études scientifiques en criminologie. Notamment, il existe peu d'écrits sur les femmes ayant des comportements violents. Les études sur les femmes et la criminalité se sont plutôt, originellement, concentrées sur les femmes en tant que victime uniquement.
Or, il apparaît que les femmes qui manifestent des comportements violents présentent un profil qui laisse présager des besoins sexospécifiques. Afin de mieux intervenir auprès de cette clientèle, il est important de faire un retour aux sources et d'identifier les bases théoriques des comportements violents chez les femmes. Il s’agit de mieux cerner, empiriquement, les caractéristiques, comportements et besoins de ces femmes.
Dans le cadre d'un stage en maison de transition pour femmes, il a été possible de côtoyer certaines de ces femmes. L’objectif principal du projet académique s’associant au stage d’intervention est, dès lors, devenu de documenter et analyser les trajectoires de vie de femmes judiciarisées ayant ou ayant eu recours à la violence et qui ont été hébergées en maison de transition.
Pour ce faire, des entrevues biographies semi-dirigées ont été réalisées auprès de trois résidentes de la maison Thérèse-Casgrain à Montréal. Par la suite, une analyse qualitative thématique a été faite sur les verbatim transcrits. Les trois principaux thèmes fouillés dans le cadre du présent projet sont les conditions de vie, la socialisation et la violence. Trois facteurs ont été relevés par les participantes comme pouvant expliquer la provenance de leurs comportements violents : l'apprentissage social, l'expérience de traumas, et la consommation de substances psychoactives. Différents types de pensées ont envahi les participantes à l'étude lors d'un passage à l'acte violent, révèlent-elles. Ces pensées peuvent être divisées en cinq catégories : a) la violence permet d'obtenir ce que je veux; b) c'est la faute de la victime; c) ce n'est pas si pire; d) je dois faire peur pour avoir de l'estime ou du respect; et finalement e) la violence permet de se défendre ou de protéger les autres. Une variété d'émotions positives et négatives a été relevée suite à l'utilisation de la violence, soit : un sentiment de force et de bien-être ; le stress ; la peur ; et se sentir misérable. Face à ces résultats, certaines recommandations sont faites quant à l'intervention à préconiser et aux avenues de recherches futures à développer auprès de femmes qui présentent des comportements violents. Seeing as women commit fewer offenses than man, they were invisible for a long period of time in criminological studies. In particular, there is only a small literature about violent women because they were originally only seen as victims.
However, this population presents a profile with sexospecific needs. In order to help them better, it is important to get back to the theoretical basis of the women's violent behavior. In other words, it means to identify, empirically, the characteristics, the behaviors and the needs of these women.
During an internship at a halfway house, it has been possible to interact with some of these women. Consequently, the main objective of this project has become to document and analyze the life paths of women who use or have used violence and that have lived in a halfway house.
Thereby, biographical semi-directed interviews have been made with three residents of the Maison Thérèse Casgrain in Montréal. The three main subjects are the living conditions, the socialization and the violence.Three factors have been identified by the participants that could explain the origin of violent behavior: social learning, traumas and drugs or alcohol addiction. Different kinds of thoughts overrun the participants mind when they committed violent behavior. These could be divided in five categories : (a) violence can get me what I want, (b) it is the victim's fault, (c) it isn't that bad, (d) I have to be scary to get people esteem or respect and (e) violence helps me defend or protect others. Positive or negative emotions were mentioned after the use of violence like feeling great and strong, stress, fear and feeling miserable. In conclusion, recommendations are made about future intervention practices to recommend and about possible future researches with women expressing violent behavior.
Note(s)
Rapport de stage présenté à la Faculté des arts et sciences en vue de l'obtention du grade de Maître ès sciences (M. Sc.) en criminologie option intervention.This document disseminated on Papyrus is the exclusive property of the copyright holders and is protected by the Copyright Act (R.S.C. 1985, c. C-42). It may be used for fair dealing and non-commercial purposes, for private study or research, criticism and review as provided by law. For any other use, written authorization from the copyright holders is required.