Résumé·s
At the beginning of the 20th Century, the neo-Kantian School of Baden has undertaken to extend the
Kantian “theory of knowledge” to the realm of the historical sciences by exposing the categories proper to these
disciplines. Yet because the purpose of the historical sciences is not find regularities as the natural sciences do with
their laws, but rather to describe what happened only once, Rickert has developed an “individualizing” theory of the
construction of concepts. According to Simmel however, besides the category of causality, the concept of “law” can
also be maintained in the historical sciences, as long as it is an “individual” law. Reacting implicitly to such a blunt
proposal, Weber has shown that the “nomological knowledge” is indispensable in history, since it is the only warrant
of intelligibility, and even more: of objectivity in this discipline.
Au début du XXe siècle, l’École néokantienne de Bade a cherché à prolonger le projet kantien de «
théorie de la connaissance » du côté des sciences historiques, en s’appliquant à dégager les catégories propres à ces
sciences. Or puisque celles-ci ne visent pas à retracer des régularités, comme le font les lois en sciences de la nature,
mais plutôt à cerner ce qui ne s’est produit qu’une seule fois, Rickert a développé une théorie de la construction des
concepts qu’il appelle « individualisante ». Aux yeux de Simmel cependant, outre la catégorie de causalité, le
concept de « loi » peut également être conservé dans le discours historique, mais pour autant qu’il s’agisse d’une loi
« individuelle ». Réagissant implicitement à cette proposition problématique, Weber montre le caractère
indispensable du « savoir nomologique » en histoire, seul garant de l’intelligibilité, voire de l’objectivité dans cette
discipline.