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Une étude génétiquement informative du développement de l’agression durant l’enfance et de l’influence des pratiques parentales coercitives
Thèse ou mémoire
Résumé·s
Les agressions interpersonnelles constituent un important problème pour la santé et le bien-être des personnes. Ces agressions sont de plus en plus souvent conceptualisées selon une approche dimensionnelle où l’on y distingue la forme de la fonction. En termes de fonctions, la littérature distingue les agressions proactives des agressions réactives. Les premières sont des actes ayant un objectif précis et peuvent prendre la forme d’une agression physique comme un coup de poing ou la forme d’une agression sociale comme l’intimidation. Les agressions réactives se veulent défensives et visent à répondre à une ou des actions perçues comme agressantes. Les recherches en génétique du comportement montrent qu’une part importante des différences interindividuelle quant à l’usage de l’agression pourrait être associée à des facteurs génétiques. L’estimation de l’importance des facteurs génétiques et sociaux dans l’explication des comportements est importante pour le développement des théories sociologiques. L’objectif général de cette thèse est de décrire l’étiologie génétique et environnementale du développement des comportements d’agression proactive et réactive durant l’enfance. Celle-ci permettra un meilleur encadrement par les systèmes scolaires et de la santé visant une diminution de l’usage des agressions interpersonnelles au sein des sociétés occidentales. À cette fin, un échantillon longitudinal de jumeaux est utilisé pour les trois objectifs spécifiques visés par les articles empiriques. Plus spécifiquement, l’objectif du premier article est de décrire l’étiologie génétique et environnementale de la cooccurrence des deux fonctions de l’agression durant l’enfance. L’objectif du second article est de décrire l’étiologie génétique et environnementale du développement des deux fonctions de l’agression. Enfin, le troisième article aborde l’influence des pratiques parentales coercitive sur le développement de l’agression. Cette thèse a donc permis de mettre en lumière plusieurs nuances importantes quant aux facteurs associés au développement de l’agression durant l’enfance. Tout d’abord, le premier article montre que les fonctions de l’agression partagent d’importants facteurs génétiques et que ceux-ci ont une influence durable et dynamique. De plus, des facteurs génétiques spécifiques sont associés à l’agression réactive. Le second article montre que des facteurs génétiques communs sont associés au niveau initial de la trajectoire moyenne des deux fonctions de l’agression. Enfin, le troisième article montre qu’une part importante de l’effet des pratiques parentales coercitives sur le développement de l’agression proactive correspond à une corrélation évocative entre les gènes et l’environnement. Ce type de corrélation suggère que les parents réagissent de manière coercitive à des caractéristiques de leur enfant qui sont fortement influencées par les gènes. Toutefois, il ne semble pas y avoir le même phénomène pour l’agression réactive. Il semble donc important de considérer les différences individuelles influencées par la génétique dans l’explication du développement de l’agression. Ainsi, l’identification plus précise du meilleur public pour les programmes d’intervention permettrait de les rendre plus efficaces. La recherche des caractéristiques génétiques spécifiques à l’agression réactive permettrait de mieux distinguer les enfants aux prises avec cette problématique et d’agir avec des interventions adaptées. Il semble également que la prévention des pratiques parentales coercitives pourrait avoir un impact positif sur la prévention de l’agression proactive. Interpersonal violence has significant negative impacts on the health and well-being of individuals. Aggression is increasingly conceptualized using a dimensional perspective in which the forms of functions are separated. In terms of functions, the literature distinguishes between proactive and reactive aggression. The former are committed with a specific purpose and can take the form of a physical aggression such as a punch or the form of a social aggression such as bullying. Reactive aggression is defensive and aim to respond to one or more actions that were perceived as hostile. Behavior genetics research shows that an important part of the inter-individual differences in the use of aggression may be associated with genetic factors. The relative importance of genetic and social factors in the explanation of behavior is important for the development of sociological theories. The general objective of this thesis is to describe the genetic and environmental etiology of the development of proactive and reactive aggression during childhood. Developing more specific theories of the development of aggression can help school and health systems work toward reducing the use of interpersonal violence. To this end, a longitudinal sample of twins is used for the three specific objectives covered by the empirical articles. The aim of the first article is to describe the genetic and environmental etiology of the co-occurrence of the two functions of aggression during childhood. The second article aims to describe the genetic and environmental etiology of the development of the two functions of aggression. Finally, the third article look into with the influence of coercive parenting on the development of aggression. Together, these articles highlight several important nuances regarding the factors associated with the development of aggression during childhood. The first article shows that the functions of aggression share important genetic factors and that these have a lasting and dynamic influence. In addition, specific genetic factors are associated with reactive aggression. The second article shows the common genetic factors are associated with the initial level of the average trajectory of the two functions of aggression. Finally, the third article shows that an important part of the effect of coercive parenting on the development of aggression corresponds to an evocative correlation between genes and the environment. This type of correlation suggests that parents react to their child's genetically influenced characteristics. However, there is no indication of a similar pattern for reactive aggression. It thus seems important to consider individual differences influenced by genetics in the development of aggression as well as a better match between a target audience and each intervention program to increase their effectiveness. Also, research about the genetic characteristics specific to reactive aggression could help identify the children struggling with this problem and help clinicians use appropriate interventions. It also seems that the prevention of coercive parenting could have a positive impact on the prevention of proactive aggression in children.
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