Comprendre le stade compensatoire de la maladie d'Alzheimer et agir pour promouvoir la cognition et la plasticité cérébrale
Article [Accepted Manuscript]
Is part of
Canadian journal of experimental psychology = Revue canadienne de psychologie expérimentale ; vol. 70, no. 4, pp. 288-294.Publisher(s)
Canadian Psychological AssociationAbstract(s)
La maladie d’Alzheimer commence par une phase de trouble cognitif léger (TCL),
caractérisée par la présence de symptômes mineurs ayant peu ou pas d’impact sur l’autonomie
fonctionnelle. L’étude de patients souffrant d’un TCL a permis des avancées spectaculaires dans
la compréhension du prodrome de la maladie. Il est ainsi possible d’en dégager le profil cognitif
caractéristique : une atteinte de la mémoire épisodique, particulièrement le rappel différé et la
mémoire associative, un dysfonctionnement exécutif ou en mémoire de travail et certaines
difficultés sémantiques. Les études récentes s’intéressent également aux processus
compensatoires qui ont lieu pendant la phase précoce de la maladie. L’imagerie par résonance
magnétique fonctionnelle montre en effet que le cerveau est plus actif chez les personnes avec un
TCL que chez les individus normaux, une hyperactivation qui a été interprétée par certains
comme jouant un rôle compensatoire. Les études d’intervention ont fait appel à des programmes
d’entraînement cognitif dans le but de promouvoir l’adaptation et les processus de plasticité
compensatoire. Elles ont montré que la mémoire et le bien-être des personnes avec un TCL
pouvaient être améliorés par de tels programmes. Elles ont également révélé des changements au
niveau de l’activation cérébrale chez les personnes TCL qui recevaient ce type d’intervention. En
résumé, les études en neuropsychologie et en neuroscience cognitive ont largement contribué à la
caractérisation de cette phase critique de la maladie d’Alzheimer et offrent des avenues
d’intervention qui pourraient augmenter l’adaptation et la qualité de vie des personnes atteintes. Alzheimer‘s disease begins with a phase of mild cognitive impairment (MCI), characterized by the presence of minor symptoms that have little or no impact on functional independence. The study of patients with MCI has led to spectacular advances in understanding the prodrome of the disease. It has also produced a typical cognitive profile: an impairment of episodic memory, especially delayed recall and associative memory, deficit in executive functions or working memory and certain semantic problems. Recent studies have also examined compensatory processes that take place during the early phase of the disease. Functional magnetic resonance imagery indicates that the brain is more active in persons with MCI than in normal people. Some researchers have interpreted this hyperactivity as playing a compensatory role. Intervention studies have relied on cognitive training programs to promote adaptation and compensatory plasticity processes. These studies have shown that the memory and well-being of people with MCI could be improved by such programs. They have also revealed changes in the level of cerebral activation among persons with MCI who received this type of intervention. In Summary, studies in neuropsychology and in cognitive neuroscience have greatly contributed to characterizing this critical phase of Alzheimer’s disease and offer avenues for intervention that could increase adaptation and improve the quality of life of people suffering from the disease.
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