Corridas en textes et en images : pour une esthétique de la blessure chez Michel Leiris et Ernest Hemingway
Thèse ou mémoire
2017-12 (octroi du grade: 2018-06-19)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
Littératures de langue françaiseMots-clés
- Ernest Hemingway
- Michel Leiris
- Entre-deux-guerres
- Tauromachie
- Corrida
- Intermédialité
- Rapports texte/image
- Blessure
- Littérature du XXe siècle
- Inter-war pediod
- Bullfighting
- Intermediality
- Text/image relationship
- Injury
- Twentieth century literature
- Literature - Modern / Littérature - Moderne (UMI : 0298)
Résumé·s
Durant l’entre-deux-guerres, Michel Leiris et Ernest Hemingway font partie de cercles composés de peintres, de photographes et de dessinateurs lancés dans divers projets de collaboration. Michel Leiris et Ernest Hemingway constituent aussi deux versants du culte de la tauromachie auquel adhère toute une génération d’artistes et d’intellectuels depuis le début des années 1920. Dans leurs œuvres, l’imaginaire de la tauromachie est décliné par le biais d’une profusion d’images, in praesentia ou in absentia. Si la critique s’est à quelques reprises penchée sur l’influence de la peinture ou sur la thématique tauromachique dans les œuvres de Leiris et d’Hemingway, un silence entoure l’intrication pourtant essentielle entre images, textes et corridas.
À la lecture des œuvres, un certain nombre de questions se pose : en quoi le regard est-il indispensable à l’avènement du fait tauromachique? Comment les dispositifs texte-image sont-ils pensés? Dans quelle mesure la tauromachie est-elle conçue comme un art, ou plutôt comme un lieu où tous les arts entrent en dialogue? Au terme de ce travail dont la direction se situe à la croisée de la critique thématique telle que conçue par Michel Collot et de l’approche intermédiale (plus précisément de l’étude des rapports texte/image), je ferai état des différents types d’images qui ponctuent les œuvres au corpus, relais essentiels d’une esthétique de la blessure. Dans le roman L’Âge d’homme et le recueil Miroir de la tauromachie de Michel Leiris, ainsi que dans le roman Mort dans l’après-midi et la nouvelle « L’Invincible » d’Ernest Hemingway, j’investiguerai sur l’esthétique singulière qui s’arrime à la thématique tauromachique, exprimée par l’agencement des blessures visibles. During the inter-war period, Michel Leiris and Ernest Hemingway were part of circles composed of painters, photographers and drawers invested in various collaborative projects. Michel Leiris and Ernest Hemingway represent both sides of the cult of bullfighting, to which a whole generation of artists and intellectuals have joined since the early 1920’s. In their works, the imagination of bullfighting is translated through a profusion of images, in praesentia or in absentia. Although criticism has sometimes focused on the influence of painting or on the bullfighting theme in the works of Leiris and Hemingway, a silence surrounds the entanglement yet essential between images, texts and bullfights.
When reading their literary work, a certain number of questions arises: in what way is the view indispensable to the advent of bullfighting? How are the text/picture arrangements thought? To what extent is bullfighting conceived as an art, or rather as a place where all the different arts enter into dialogue? In the course of this work, the chosen direction lies at the crossroads between the thematic criticism as conceived by Michel Collot and the intermedial approach (more precisely his study of the text/image relationship). I will report on the different types of images that punctuate the works of the corpus, essential relays of an aesthetic of the wound. In the novel L'Âge d'homme and the collection Miroir de la tauromachie by Michel Leiris, as well as in the novel Mort dans l'après-midi and the short story « L'Invincible » by Ernest Hemingway, I will discuss the singular aesthetic that binds to the bullfighting theme, expressed by the arrangement of visible wounds.
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