Résumé·s
Les variations individuelles d’habileté en reconnaissance faciale sont encore largement inexpliquées dans la population normale. À l’aide des plans de régressions multiples dérivés de la technique d’échantillonnage Bubbles (Images de Classifications, IC), nous avons d’abord révélé l’utilisation d’information visuelle de 140 individus sains pendant qu’ils réalisaient une tâche de reconnaissance faciale du sexe. Ceci nous a permis de découvrir que des différences qualitatives dans l’information visuelle utilisée par les sujets permettent de prédire les variations d’habileté entre ceux-ci ; si les participants du meilleur quartile de performance utilisent l’œil droit du visage présenté (selon la perspective de l’observateur), les participants du pire quartile de performance utilisent la région homologue de l’œil gauche pour accomplir la même tâche.
Nous avons ensuite voulu dépasser les techniques corrélationnelles employées jusqu’ici pour comprendre ces variations ; nous avons induit les deux stratégies visuelles utilisées par les individus habiles (c.-à-d. l’œil droit) et inhabiles (c.-à-d. l’œil gauche) chez 100 participants afin d’observer leur influence causale sur la performance individuelle. Les IC indiquent que nous avons induit avec succès l’utilisation de l’œil droit chez 50 sujets. La performance de ce groupe a augmenté entre les séances ayant précédées et suivies l’induction, et a également augmenté significativement plus que celle du groupe poussé à utiliser l’œil gauche. En considérant que ces deux régions faciales sont identiques sur le plan de l’information qu’elles signalent, ceci constitue la première démonstration que l’utilisation d’une représentation faciale spécifique cause un meilleur traitement facial.
Variation in face recognition ability is still largely unexplained in the neurologically typical population. We first derived classification images (CI) from the Bubbles sampling technique —regression planes which reveal idiosyncratic visual information usage— for 140 healthy individuals while they conducted a face-sex discrimination task. We found that qualitative differences in the visual information used by participants predicted (i.e. was correlated to) variations of performance between healthy individuals; participants in the best performance quartile relied mostly on the right-eye of the presented face whereas individuals from the worst performance quartile used the left-eye region while performing the same task.
Then, with the aim of going beyond the correlational techniques that have attempted to resolve the issue of recognition ability, we experimentally induced the two visual strategies used by the best and worst individuals to one hundred naive participants and observed the effects of these treatments on individual recognition ability. Data from CIs indicate that we successfully induced right eye usage in fifty individuals. We found that this induction significantly improved the group’s performance on post-induction task sessions, compared to pre-induction, and that this right-eye induction group also improved significantly more than the left-eye induction group. Given that both eye regions have the same informational content, this is the first evidence that the use of a specific facial representation causes better facial processing in the normal population.