Liens entre les représentations sociales des professionnels concernant les familles noires et leur décision de signaler un enfant noir à la Direction de la protection de la jeunesse
Thèse ou mémoire
2017-08 (octroi du grade: 2018-03-21)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
PsychoéducationRésumé·s
À Montréal, les enfants noirs sont surreprésentés à l’étape du signalement des services de protection de la jeunesse. Ceux-ci sont principalement signalés par les professionnels qui les côtoient, sans toutefois être en plus grand besoin de protection que leurs pairs selon l’issue de l’évaluation de la protection de la jeunesse. Ce mémoire explore l’éventualité de biais et d’aprioris chez les signalants professionnels les disposant à être particulièrement inquiets à l’égard de la sécurité des enfants noirs. Une analyse qualitative de type secondaire porte sur les discours de 33 signalants professionnels potentiels à l’égard de leurs représentations de la population noire et de leurs intentions de pratique, lorsque confronté à un enfant noir en difficulté psychosociale. Les résultats présentent une typologie de vigiles d’enfants noirs en quatre types et deux sous-types où chacun se distingue quant aux autres par l’attribution du site de la responsabilité des difficultés vécues par la population noire et les connaissances culturelles à l’égard de la population noire, entre autres. La discussion aborde trois thèmes principaux : les divergences importantes des actions privilégiées pour soutenir une famille noire en difficulté; la place centrale qu’occupe la punition corporelle dans les représentations des vigiles à l’égard de la population noire; et le rôle de la reconnaissance de la discrimination dans le phénomène de la surreprésentation d’enfants noirs à l’entrée des services de protection de la jeunesse. In Montreal, black children are overrepresented at the reporting stage of Child Protective Services, for situations primarily communicated by the mandated reporters who encounter them in their professional capacity, without being in greater need of protection than their non-black peers, according to the Child Protective Services assessment outcomes. This thesis explores the possibility that there is an inherent bias as it applies to professionals who are mandated to make reports, leading them to be particularly concerned about black children’s safety. A qualitative secondary analysis has been conducted on the discourse of 33 professionals mandated to report regarding their representations of the black population and their intended actions when confronted with a black child in psychosocial difficulties. The results present a typology of mandated reporters for black children in four types and two subtypes. The types are distinguished from one another by the assignement of responsibility for the difficulties encountered by the black population, as well as the professional’s cultural knowledge of the black population, among other factors. The discussion focuses on three main themes: the significant differences in actions chosen to support black families in difficulty; the centrality of corporal punishment in the reporter’s social representations of the black population; and the role of discrimination recognition in the disproportionate representation of black children at the threshold of Child Protective Services.
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