Abstract(s)
Ce travail de recherche propose une réflexion préliminaire sur les techniques de préservation, et, par extension, sur l’évaluation archivistique du patrimoine culturel immatériel, appelé quelques fois « patrimoine vivant », et ce au regard des technologies numériques. À partir d’une brève revue de la littérature sur le sujet, la recherche tente d'amorcer cette réflexion en partant du point de vue qu’il est tout à fait possible de procéder à une évaluation archivistique du patrimoine culturel immatériel, au même titre qu’on le ferait pour n’importe quel autre type d’archives, dans la mesure où celui-ci doit d’abord être consigné sur un support physique facilitant sa conservation. La réflexion s'est construite à partir de l’analyse d’un exemple bien précis, celui du projet Hong Kong Martial Arts Living Archives. Ce projet fait usage de la technologie « capteur de mouvements 3D » (3D motion capture) pour documenter l’enseignement des arts martiaux traditionnels chinois dans un but de préservation de ces traditions de combat. En outre, les conclusions font valoir que les technologies numériques ne permettent peut-être pas de tout préserver du patrimoine vivant, à commencer par les rapports humains qui sont au cœur de la transmission d’une tradition.