Assessing how large is the market for prostitution in the European Union

Abstract

Prostitution regimes in the EU-28 include prohibition, regulation and abolition; we tackle this typology from the perspective of both free sex work and forced labour, in order to gauge the magnitude of the European sex market as of 2010. We document the behaviour of customers on the demand-side for prostitution. Next, we address the supply-side, using HIV prevalence among sex workers to achieve a first series of two estimates. We design a second series of two estimates from miscellaneous sources (NGOS and the police). We investigate forced sexual labour trafficking, providing an additional series of estimates from the ILO and from Eurostat and UNODC. We check the magnitude of prostitution as regards employment figures and ranking with respect to the distribution of population in the EU countries. Thanks to an ordered probit, we test all five estimates; eventually, we come up with one best estimate (from HIV prevalence) that is also the lowest one.

Les régimes de prostitution dans l'UE-28 recouvrent la prohibition, la réglementation et l'abolition; Nous abordons cette typologie du point de vue du travail sexuel non contraint et du travail forcé, afin de mesurer l'ampleur du marché du sexe européen en 2010. Nous documentons le comportement des clients du côté de la demande pour la prostitution. Ensuite, nous abordons le côté de l'offre, en utilisant la prévalence du VIH parmi les travailleurs du sexe pour obtenir une première série de deux estimations. Nous élaborons une deuxième série de deux estimations provenant de sources diverses (ONG et la police). Nous analysons le trafic de main-d'œuvre sexuelle forcée, qui fournit une série supplémentaire d'estimations issues de l'OIT et d'Eurostat et de l’UNODC. Nous contrôlons l'ampleur de la prostitution au regard des chiffres de l'emploi et du classement par rapport à la répartition de la population dans les pays de l'UE. Grâce à un probit ordonné, nous testons les cinq estimations; Finalement, nous aboutissons à l’estimation la plus robuste (résultant de la prévalence du VIH) qui est aussi la plus faible.