Le lien entre la consommation de drogues et la criminalité chez de jeunes contrevenants à haut risque et sa prise en charge par le Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire
Travail étudiant [Études aux cycles supérieurs]
Résumé·s
De multiples recherches ont porté sur la relation complexe entre la drogue et la criminalité. Par exemple, l’intoxication à l’alcool a fréquemment été reliée à la violence dans la littérature. Pour expliquer le lien entre la consommation de drogue et le crime, un modèle conceptuel a été utilisé à maintes reprises : le modèle tripartite de Goldstein (1985). Toutefois, il a rarement été utilisé avec une clientèle de jeunes délinquants à haut risque de récidive. Le présent rapport fait donc l’analyse des dossiers de 115 jeunes contrevenants à haut risque en centre jeunesse et étudie les relations entre la drogue et le crime selon ce modèle. Cette étude vise également à documenter les interventions en matière de problèmes de consommation effectuées par les intervenants auprès de ces délinquants juvéniles. Les résultats obtenus illustrent une présence importante de consommation d’alcool et de cannabis, ainsi qu’une propension élevée d’utilisation de la violence. Les relations possibles entre la drogue et le crime sont ensuite étudiées par l’analyse des verbatim des suivis des adolescents et en utilisant les catégories du modèle de Goldstein (1985). Cette analyse observe qu’une relation est présente chez 71 jeunes et que le modèle psychopharmacologique est le plus représenté, observé chez 45 juvéniles. Par contre, les intervenants identifient et explorent le lien entre la consommation et la criminalité chez seulement 26 contrevenants. Au niveau des interventions, les punitions sont documentées le plus fréquemment et vues dans 70 dossiers cliniques. À l’opposé, les interventions considérées utiles face au lien drogue-crime sont documentées chez seulement 19 jeunes. Quant aux références, elles sont présentes dans 41 dossiers cliniques. Bien qu’un modèle liant la drogue et le crime ne soit pas infaillible, cette étude révèle donc un manque dans l’identification de la relation entre la drogue et le crime dans le milieu ainsi que dans les interventions à privilégier lorsqu’un lien est présent.
Mots-clés : toxicomanie, drogues, criminalité, lien, relation, délinquants juvéniles, jeunes contrevenants à haut risque, interventions, Centre jeunesse de Montréal — Institut universitaire, psychopharmacologique, économico-compulsif, systémique. There are multiple studies on the complex relationship between drug use and crime. For example, alcohol intoxication has been linked to violent behaviour numerous times in the literature. One of the most widely used conceptual models to explain the link between drug use and crime is Goldstein’s (1985) tripartite model. However, it has been rarely used with a population of high-risk youths. In this regard, this report analyzes the files of 115 high risk delinquent youths under the care of a youth centre and studies the possible relationships between drug use and crime with the help of the tripartite model. This research also targets to document the interventions used by the workers with the juvenile delinquents pertaining to drug abuse. The obtained results show an important presence of alcohol and marijuana use and abuse, as well as a high propensity to use violence. The possible relationships between drug use and crime are then studied with the complete analysis of the high-risk youth follow-ups by using the categories inside the Goldstein (1985) tripartite model. Its findings identify a potential relationship between drug use and crime within 71 delinquent youths. The psychopharmacological model is the most represented, observed in the follow-ups of 45 juvenile offenders. On the other hand, the workers identify and explore the link between drug use and crime with only 26 adolescents. In regards to interventions, punishments are the most documented, present in 70 of the 71 follow-ups. On the opposite side, it is revealed that interventions considered to useful pertaining to the drug-crime link issue are only used within 19 of the clinical follow-ups. As for referrals, they are used with 41 of the juvenile offenders. While a conceptual model linking drug use and criminal activity is not foolproof, this research reveals issues with the identification of a potential drug use and crime relationship and with the interventions to be used when it is present.
Keywords: substance abuse, drugs, crime, link, relationship, juvenile delinquents, high-risk youths, interventions, Montreal Youth Centre, psychopharmacologic, economic-compulsive, systemic.
Note·s
Rapport de stage présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l’obtention du grade de Maîtrise (M. Sc.) en CriminologieCe document diffusé sur Papyrus est la propriété exclusive des titulaires des droits d'auteur et est protégé par la Loi sur le droit d'auteur (L.R.C. (1985), ch. C-42). Il peut être utilisé dans le cadre d'une utilisation équitable et non commerciale, à des fins d'étude privée ou de recherche, de critique ou de compte-rendu comme le prévoit la Loi. Pour toute autre utilisation, une autorisation écrite des titulaires des droits d'auteur sera nécessaire.