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dc.contributor.advisorMilton, Cynthia E.
dc.contributor.authorTremblay, Guillaume
dc.date.accessioned2017-04-12T20:24:26Z
dc.date.availableNO_RESTRICTIONfr
dc.date.available2017-04-12T20:24:26Z
dc.date.issued2017-03-28
dc.date.submitted2016-01
dc.identifier.urihttp://hdl.handle.net/1866/18364
dc.subjectBoliviefr
dc.subjectÉtatfr
dc.subjectCapitalismefr
dc.subjectNationalismefr
dc.subjectRépubliquefr
dc.subjectDémocratiefr
dc.subjectPatriotismefr
dc.subjectGuerre du Pacifiquefr
dc.subjectGuerre Fédéralefr
dc.subjectAniceto Arcefr
dc.subjectBoliviafr
dc.subjectStatefr
dc.subjectCapitalismfr
dc.subjectNationalismfr
dc.subjectRepublicfr
dc.subjectDemocracyfr
dc.subjectPatriotismfr
dc.subjectWar of the Pacificfr
dc.subjectFederal Warfr
dc.subjectAniceto Arcefr
dc.subject.otherHistory - Latin American / Histoire - Latino-américaine (UMI : 0336)fr
dc.titleDiscours sur l'État de la nation : pensée d'État, esprit du capitalisme et nationalisme dans la construction de la Bolivie, 1880-1905
dc.typeThèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
etd.degree.disciplineHistoirefr
etd.degree.grantorUniversité de Montréalfr
etd.degree.levelDoctorat / Doctoralfr
etd.degree.namePh. D.fr
dcterms.abstractLa guerre du Pacifique (1879-1884) qui opposa la Bolivie et le Pérou au Chili s’est principalement inscrite dans la mémoire nationale bolivienne comme un moment d’humiliation, comme une fracture dans l’intégrité territoriale du pays, comme une amère défaite. Cette défaite, si elle laissa un goût âcre dans la bouche des patriotes boliviens, marqua toutefois aussi la transition effective (qui dura plusieurs décennies) du pouvoir militaire vers la gouvernance civile au sein du pays andin. En fait, alors que la Bolivie est marquée, au XIXe siècle, par une lenteur dans son développement politique, économique et social, ce qui peut être perçu comme un retard lorsqu’on la compare à ses voisins, la guerre du Pacifique marque le moment où le frêle État amorce une solidification significative. C’est ce contexte belliqueux que nous considérons comme le point tournant du développement de l’État bolivien, et qui s’avère le prime ancrage de la présente thèse. En nous penchant sur le quart de siècle qui s’amorce avec la guerre du Pacifique et qui culminera dans les procès suivant la guerre Fédérale (1898-1899), nous suggérons, dans un premier temps, qu’au cours de cette période, se déploie une solidification de l’État bolivien qui s’exprime principalement par un renforcement formel des institutions républicaines (partis politiques, élections, etc.), mais surtout par le développement d’une forte pensée d’État qui suit les lignes de la démocratie capitaliste libérale moderne. Ainsi, l’État qui émerge à la fin du XIXe siècle apparaît comme une démocratie républicaine très restrictive au sein de laquelle s’imbrique une économie de nature capitaliste grâce au développement d’un « esprit du capitalisme » chez l’élite créole. Dans un deuxième temps, nous avançons que cet État républicain capitaliste permettra l’émergence d’un nationalisme bolivien – jusque là pratiquement inexistant – porté par l’élite créole. En retour, ce nationalisme servira d’outil de légitimation culturelle de l’État bolivien dont la fonction principale demeure le maintien et le renforcement du pouvoir de l’élite créole. Cette histoire du développement de l’État et de la nation n’est toutefois pas une histoire de l’évolution institutionnelle de l’État nation – au sens matériel du terme. Il s’agit plutôt d’une étude du développement des idées qui permettent l’émergence de ces institutions et leur imposition. Il s’agit, en d’autres mots, d’une histoire intellectuelle des idées politiques inscrites dans le social. En nous concentrant sur les discours politiques (discours électoraux, pamphlets, manifestes, littérature scientifique, plaidoiries, etc.) mobilisés et déployés au sein de l’élite créole dans le dernier quart du XIXe siècle, ce ne sont donc pas les institutions spécifiquement qui sont étudiées, mais les mentalités qui les accompagnent, les portent : pensée d’État, esprit du capitalisme, nationalisme. Sans nier l’agentivité réelle et effective des populations autochtones et de leurs communautés dans les transformations politiques, économiques, culturelles et sociales qui marquèrent l’histoire bolivienne, l’idée centrale qui soutient la présente thèse est que c’est l’État qui, ultimement, dicte l’agenda politique, social et économique du pays. Notre travail vise à repositionner l’État comme la force maîtresse de changement en Bolivie au tournant des XIXe et XXe siècles. Par ses institutions, par son monopole de la violence légitime, par la pensée d’État qui l’accompagne et la porte, l’État place toutes les autres forces de la société bolivienne qui se trouvent au sein de ses réseaux de pouvoir dans une position réactive, réactionnaire. Malgré les résistances qui l’amènent à changer, malgré les oppositions qui le forcent à plier, l’État demeure la première et dernière force de changement dans la Bolivie de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. La présente thèse vise à démontrer comment se développa cet extraordinaire appareil de pouvoir.fr
dcterms.abstractOpposing Bolivia and Peru to Chile, the War of the Pacific (1879-1884) stands in Bolivia’s national memory as a humiliating moment, a fracture in the country’s territorial integrity, a bitter defeat. If this defeat left a pungent taste in Bolivian patriot’s mouth, it also signified the effective transition (that would last for decades) from military to civilian government. In fact, while nineteenth century Bolivia is characterized by a slow political, economic and social development – which can be perceived as lagging behind in comparison to its closest neighbors – the War of the Pacific marks a turning point as the weak State starts to grow significantly stronger. We consider this bellicose context as a critical juncture in the development of the Bolivian State, and it represents the starting point from which our thesis commences. Looking back at the quarter of century that begins with the War of the Pacific and that runs until the juridical aftermaths of the Federalist War (1898-1899), we first suggest that this period witnesses a strengthening of the State structured around a formal reinforcement of republican institutions (political parties, elections, etc.). This consolidation is especially evidenced by the development of a powerful pensée d’État expressed along the lines of a modern liberal capitalist democracy. Hence, the State emerging at the end of nineteenth century presents itself as a very restrictive republican democracy in which meshes an economy of capitalist nature – such harmonization becoming possible with the development of a “spirit of capitalism” among the Creole elite. Secondly, we argue that this capitalist republican State allows the emergence of a Bolivian nationalism – mostly inexistent until then – supported by the Creole elite. This nationalism will serve, in return, as a legitimizing cultural tool for the State for which stabilizing and reinforcing the Creole elite’s power remains its chief function. This history of State and national development is not however a history of the institutional evolution of the nation-State in the material sense of the word. It is rather a study of the development of the ideas that allow these institutions to emerge and to be imposed. It is, in other words, an intellectual history of political ideas inscribed in the social. Focusing on the political discourses (electoral speeches, pamphlets, manifestos, scientific literature, pleas, etc.) mobilized and deployed among the Creole elite during the nineteenth century’s last 25 years, it is not specifically the institutions that are studied but the mentalités that support them: pensée d’État, spirit of capitalism, nationalism. Without denying the real and effective agency of the indigenous groups and communities regarding the political, cultural, economic and social transformations that have marked Bolivia’s history, the central idea that supports our thesis is that it is ultimately the State that dictates the country’s political, social and economic agenda. Our work aims to reposition the State as the main changing force in Bolivia at the turn of the nineteenth and twentieth centuries. Through its institutions, its monopoly of legitimate violence, and the pensée d’État that supports it, the State commands all of Bolivia’s society other forces that gravitates in its web of power to adopt a reactive or reactionary position. Despite resistances that lead it to change, despite oppositions that coerce it to bend, the State remains the first and last force for change at the end of nineteenth century and the beginning of the twentieth. This thesis intends to show how this remarkable and singular power apparatus came to life and evolved.fr
dcterms.languagefrafr


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