Les facteurs occupationnels menant à la détresse psychologique et à l'abus chronique d'alcool chez les cadres de premier niveau
Thesis or Dissertation
Abstract(s)
L'objet de ce mémoire est d'identifier les facteurs occupationnels pouvant expliquer les variations de la détresse psychologique et de l'abus chronique
d'alcool dans un groupe de 674 cadres de premier niveau. Les données analysées proviennent de l'Enquête Santé Québec (1998).
Les analyses de régressions logistiques démontrent que trois facteurs occupationnels de risque, soient des demandes psychologiques de travail élevées, un travail peu répétitif et la présence de violence au travail, contribuent à augmenter la probabilité de souffrir de détresse psychologique. De plus, les résultats indiquent que la syndicalisation (indicateur du soutien social au travail) a un effet modérateur dans la relation unissant le travail répétitif à la détresse psychologique : lorsque le travail est peu répétitif (varié) et accompli dans le cadre d'un emploi syndiqué, la probabilité de souffrir de détresse psychologique est réduite, ce qui confère à la syndicalisation un rôle de prévention de la détresse psychologique.
D'autre part, les analyses indiquent que deux facteurs occupationnels de risque, soient de longues heures de travail et un travail fortement répétitif, contribuent à augmenter la probabilité de développer un problème d'abus chronique d'alcool. Cependant, les résultats démontrent que la non syndicalisation a un effet modérateur dans la relation unissant le nombre d'heures de travail et le travail répétitif à l'abus chronique d'alcool. Donc, pour les cadres qui travaillent de longues heures ou dont le travail est fortement répétitif, l'absence d'un soutien social au travail ( emploi non syndiqué) contribue à diminuer la probabilité de développer un problème d'abus chronique d'alcool. The object of this dissertation is to identify occupational factors that can explain variations of psychological distress and chronic alcohol abuse in a group of 674 first level supervisors. The data used corne from l'Enquête Santé Québec (1998).
The logistic regression analyses show that three occupational risk factors, which are psychological work demands, weakly repetitive work and the presence of violence at work, contribute to increase the probability of suffering from psychological distress. Moreover, the results indicate that the union variable (indicator of the social support at work) has a moderating effect in the relation linking repetitive work with the psychological distress : when repetitive work is low ( diversified job) within the framework of a non-unionized employment, the probability of suffering from psychological distress is reduced, which confers to the union variable a role of preventing the psychological distress.
On the other hand, the analyses indicate that two occupational risk factors, which are long working hours and strongly repetitive work, contribute to increase the probability of developing a problem of chronic alcohol abuse. However, the results show that the union variable has a moderating effect in the relation linking the number of working hours and repetitive work with chronic alcohol abuse. Thus, for the first line supervisors who work long hours or for those whose work is strongly repetitive, the absence of social support at work (non-unionized employment) contribute to decrease the probability to develop a problem of chronic alcohol abuse.
Note(s)
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