Procrastiner au péril de l'humanité : une perspective psychologique au problème du changement climatique
Thèse ou mémoire
2015-08 (octroi du grade: 2016-05-25)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
PhilosophieMots-clés
- changement climatique
- procrastination
- éthique environnementale
- psychologie morale
- émotions
- perspective temporelle
- irrationalité
- dissonance cognitive
- théorie de l'action
- climate change
- environmental ethics
- moral psychology
- time perspective
- irrationality
- cognitive dissonance
- theory of action
- Philosophy / Philosophie (UMI : 0422)
Résumé·s
Dans ce mémoire, je cherche à rendre compte de l’inaction des individus à l’égard de la lutte contre les changements climatiques. Je soutiens que la procrastination permet d’expliquer l’inaction de certaines personnes à la fois informées et préoccupées par cet enjeu environnemental. Dans un premier temps, je présente différentes conceptions de la procrastination en philosophie. J’avance que la procrastination n’est pas nécessairement un comportement irrationnel et propose une définition descriptive de celle-ci. Dans un deuxième temps, je valide la légitimité du concept de la procrastination pour décrire l’attitude de certains individus face au changement climatique. Dans un troisième temps, je présente différents facteurs de la procrastination relative au changement climatique, à savoir les émotions négatives, la perspective temporelle, les préférences intransitives et la dissonance cognitive. Je conclus que la procrastination eu égard au changement climatique s’explique ultimement par une stratégie à court terme de régulation des émotions. The aim of this M.A. research is to bring about a better understanding of why individuals do not respond to the threat of climate change. I argue that procrastination can explain how one may fail to act despite being deeply concerned about the issue. I start by presenting different notions of procrastination. I claim that procrastination is not always irrational and redefine the behavior in non-evaluative terms. I then establish which attitudes regarding the problem of climate change correspond to procrastination. In the end I show that negative emotions, time perspective, intransitive preferences and cognitive dissonance play different roles in procrastination with regard to climate change. Overall, I conclude that perceptions about climate change action can trigger short-term emotion regulation strategies and result in procrastination.
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