L’écocentrisme et ses appels normatifs à la nature : sont-ils nécessairement fallacieux ?
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Les Cahiers d'Ithaque ; no 2013.Éditeur·s
Société Philosophique IthaqueAuteur·e·s
Résumé·s
Cet article examine les appels normatifs à la nature tels qu’ils interviennent dans l’écocentrisme. Il expose d’abord la ressemblance entre ces appels à la nature tels qu’ils se présentent dans l’écocentrisme et dans les éthiques naturalistes plus traditionnelles. Il se penche ensuite sur deux objections auxquelles cette ressemblance rend apparemment l’écocentrisme vulnérable : l’objection du sophisme naturaliste et l’objection des maux naturels. L’article fait valoir que l’objection du sophisme naturaliste, lorsque soulevée contre l’écocentrisme et les éthiques naturalistes en général, confond une question d’éthique normative avec une question métaéthique. Ensuite, l’article expose diverses variantes de l’objection des maux naturels et montre que l’écocentrisme parvient à les éviter, d’une part, en distinguant deux manières d’accorder de la valeur à la nature, et d’autre part, en insistant sur les bienfaits qu’apporte la nature écologique à l’être humain. L’article conclut donc que ces deux objections échouent à présenter des problèmes sérieux pour l’écocentrisme.