Career Officers and Political Appointees in American Diplomacy: Contending for Diplomatic Positions through Boundary Work
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Fait partie de
Cahiers du CÉRIUM = CERIUM working paper ; no 7.Éditeur·s
Université de Montréal. Centre d'études et de recherches internationalesAuteur·e·s
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Résumé·s
American diplomacy has long included a larger contingent of non-career appointees than is found in many other countries' diplomatic corps. Since the 1950s, successive White Houses have allocated about 30% of ambassadorships to individuals outside the diplomatic profession (so-called "political appointees"). These political appointments are a source of controversy within the career Foreign Service and in the national media. While news reports and academic studies remain focused on the formal boundary between career and non-career diplomats, this paper calls attention to the symbolic boundary determining the legitimacy of participants in American diplomacy. I argue that, in their attempt to secure their access to diplomatic positions, career members of the Foreign Service and political appointees compete for the social recognition of their respective "boundary work", that is to say, the symbolic boundaries that they respectively produce through their discourse and practices and that differentiate between legitimate and illegitimate diplomats. On the one hand, career diplomats try to protect their dominant position through turf claims establishing restrictive distinctions, based on quantitative and qualitative criteria, between legitimate and illegitimate political appointees. On the other hand, political appointees try to carve out a place for themselves by promoting less restrictive selection criteria for diplomatic appointments while at the same time downplaying the formal distinction between career and non-career practitioners. Methodologically, the paper builds on interviews with members of the Foreign Service and political appointees as well as on written primary sources. Alors que la plupart des pays industrialisés s'appuient essentiellement sur les services de diplomates de carrière pour leur représentation à l'étranger, les États-Unis ont pour tradition d'allouer environ 30% de leurs postes d'ambassadeur à des individus n'ayant pas fait carrière au sein du service diplomatique national. Ces nominations politiques sont une source de controverse dans les médias et parmi les diplomates faisant carrière au sein du Service extérieur américain. Tandis que le traitement médiatique et les quelques études universitaires sur la question demeurent concentrés sur la frontière formelle entre diplomates de carrière et diplomates non permanents, ce texte attire l'attention sur la frontière symbolique déterminant la légitimité des acteurs diplomatiques américains. Je soutiens que cette frontière symbolique est l'enjeu de luttes entre les membres de carrière du Service extérieur et les praticiens non issus de la profession; les deux groupes font compétition pour la reconnaissance sociale de différentes frontières symboliques entre diplomates légitimes et illégitimes. D'une part, les diplomates de carrière tentent de protéger leur position dominante en faisant la promotion de frontières restrictives sur la base de critères qualitatifs et quantitatifs. D'autre part, les diplomates non permanents tentent de légitimer leur rôle en promouvant des critères moins restrictifs et en minimisant la distinction formelle entre eux et les membres du Service extérieur. Sur le plan méthodologique, ce texte s'appuie sur des entretiens avec les deux groupes de diplomates à l'étude et sur diverses sources primaires écrites.
Note·s
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