Du «Home sweet home» à la maison hantée : représentation de la maison dans les romans québécois des années 2000
Thèse ou mémoire
2015-04 (octroi du grade: 2015-09-30)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
Littératures de langue françaiseRésumé·s
S’inscrivant parmi les travaux actuels sur le lieu, le présent mémoire s'intéresse à la représentation de la maison dans les romans québécois contemporains, notamment chez Catherine Mavrikakis, Élise Turcotte et Ying Chen. Dans le cadre de cette lecture sociocritique, le sociogramme de la Maison est la notion opératoire retenue, les deux composantes conflictuelles du noyau étant le « Home sweet home » et la « maison hantée ». Le travail de déchiffrement s'appuie ainsi sur les caractéristiques de ce binôme réfractées par les textes.
À une époque caractérisée par un « hyper-investissement de l'espace privé », pour reprendre l'expression de Gilles Deleuze, la maison dans les romans québécois des années 2000 se révèle plutôt comme un espace marqué par la hantise, loin de l'image rassurante de la maison-nid véhiculée par certains discours en circulation dans la société. Fantômes et spectres envahissent ce lieu de l'intimité et deviennent des figures du quotidien, révélant ainsi le profond malaise des habitants et le refoulement d'un passé problématique. Le sujet se trouve alors confronté à une « inquiétante étrangeté » à l'intérieur même de son foyer. As part of the topical writings on the concept of place, this Master’s thesis applies the sociocriticism tools to the analysis of the representation of the home in contemporary Quebec novels, especially those of Catherine Mavrikakis, Elise Turcotte and Ying Chen. This analysis focuses on the Home sociogram as the core operational concept, its two main conflicting components being the "Home Sweet Home" and the "Haunted House". The deciphering work leans on the characteristics of this couple as expressed in the selected writings.
While our time is defined by a "private space hyper-investment", as expressed by Gilles Deleuze, the house in the Quebec novels of the 2000's appears more as a location imprinted by the haunting, far from the reassuring image of the home sweet home as advertised in our society. Ghosts and wraiths invade this intimate space and become actors of the everyday life, revealing the profound unease of the occupants and the repression of a problematic past. The subject is therefore confronted to a "disturbing strangeness" in the heart of its home.
Ce document diffusé sur Papyrus est la propriété exclusive des titulaires des droits d'auteur et est protégé par la Loi sur le droit d'auteur (L.R.C. (1985), ch. C-42). Il peut être utilisé dans le cadre d'une utilisation équitable et non commerciale, à des fins d'étude privée ou de recherche, de critique ou de compte-rendu comme le prévoit la Loi. Pour toute autre utilisation, une autorisation écrite des titulaires des droits d'auteur sera nécessaire.