Résumé·s
Dans le présent article, nous décrivons les trois façons d’organiser la participation
publique à l’échelle municipale au Québec. D’une part, le modèle de participation préconisé
par la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU) domine l’ensemble des municipalités du
Québec. D’autre part, jusqu’en 2002, les deux plus grandes villes de la province, Montréal
et Québec, n’étaient pas soumises aux principes de la LAU. Elles ont ainsi développé des
dispositifs participatifs originaux : les audiences publiques et les conseils de quartier. À partir
des écrits de Fung (2006 et 2003), nous établissons une grille d’analyse qui définit six facteurs
relatifs à l’espace participatif et décrivons par la suite les trois modèles de participation publique
municipale au Québec. Nous constatons finalement que les regroupements municipaux
ont amené une confrontation entre le modèle dominant de participation publique à l’échelle
municipale et les modèles de Québec et de Montréal.
This article describes the three approaches to organizing public participation
at the municipal level in Quebec. On the one hand, the participation approach promoted
under Quebec’s Act respecting Land use planning and development (LUPD) predominates among all
municipalities in the province. On the other hand, however, until 2002, the two biggest cities,
Montreal and Québec, were not governed by the principles of the LUPD and thus developed
original participatory mechanisms – namely, public hearings and neighbourhood councils,
respectively. The work of Fung (2006 and 2003) is used to establish an analytical grid that
identifies six factors relating to participatory space; on this basis, the present paper describes
the three different approaches to municipal public participation in Quebec. According to
my findings, municipal amalgamations have resulted in a clash between the predominant
approach to public participation current among municipalities and the models of Québec
and Montreal.