Les effets à long terme de l'éducation des diabétiques : analyse coût-bénéfice du programme d'éducation donné par l'Unité d'enseignement et de traitement pour diabétiques (UETD)
Thèse ou mémoire
1999-08 (octroi du grade: 1999-11-04)
Auteur·e·s
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
Sciences économiquesRésumé·s
L'objectif de ce rapport est d’évaluer l'efficacité du programme d'éducation donné par l'Unité d'Enseignement et de Traitement pour Diabétiques (UETD). En effet, le but est de démontrer par cette analyse que ce programme d'éducation fait diminuer à long terme la glycémie des patients qui le suive et donc qu'il en résulte une épargne pour le système de santé en termes de traitement des complications. Selon le cadre théorique, les bénéfices de ce programme d'éducation sont calculés en fonction de la baisse des complications. Il s'agit de comparer le nombre et la sévérité des complications entre des diabétiques ayant suivi le programme d'éducation et des diabétiques ne l'ayant pas suivi. En effet, l'hypothèse est que le programme d'éducation tend à faire baisser les taux de sucre et donc à long terme les complications des patients faisant partie de ce programme. Quant aux patients non éduqués, leur taux de sucre va être plus hauts et donc risquent d'être plus hospitalisés en raison du risque plus élevé de complications. Les données de l'analyse proviennent de la banque de données du Centre Universitaire de Santé de l'Estrie (CUSE) où se trouve l'UETD. La première étape pour le calcul des bénéfices est d'établir grâce à la méthode du probit ordonné l'influence d’une série de variables indépendantes, dont l'éducation, sur la probabilité à long terme de se trouver dans un certain état de santé (optimal, sous optimal ou inadéquat) et ensuite d'isoler l'impact du programme d'éducation. Il s'agit ultérieurement de déterminer les risques de complications associés à ces états de santé et de les quantifier. Les coûts de la mise en œuvre de ce programme d'éducation sont les salaires du personnel en charge (endocrinologues, infirmières, pharmacienne, diététiste, éducatrice physique et secrétaire), le matériel didactique et les tests en laboratoire, ils constituent les coûts directs. Les autres coûts sont les coûts indirects comme la perte de productivité des personnes venant se faire éduquer et les coûts de transport. On a finalement les frais généraux tels les frais d'administration, de chauffage, d'électricité etc. La dernière étape est donc de comparer les coûts de fonctionnement de ce programme aux bénéfices qu'il engendre. Les résultats de l'analyse sont très peu concluants car il manquait des données pour pouvoir isoler les impacts de l'éducation. En effet, il aurait fallu avoir des observations sur les patients n'ayant pas reçu d'éducation, or elles n'existent pas ou existent en petite quantité puisque la majorité des diabétiques venant se faire traiter au CUSE sont tous fortement encouragés à suivre un programme d'éducation. Par contre, si de telles données avaient été disponibles, il aurait été possible de comparer les coûts de la prise en charge des maladies selon qu'un individu a suivi ou non de l'éducation. L'hypothèse qui aurait pu être vérifiée est que cela coûte plus cher à la base d'éduquer les patients que de ne pas les éduquer, mais qu'à long terme les gens qui ont eu de l'éducation vont être hospitalisés moins fréquemment ou s'ils sont hospitalisés, moins longtemps. Donc les coûts à long terme pour le système de santé auraient été moindres pour les patients ayant reçu de l'éducation par rapport à ceux n'en ayant pas eu.
Note·s
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