Comparaison des réponses physiologiques lors d’un exercice incrémental maximal sur vélo immergé et sur terrain sec : aspects biomécaniques, cardiopulmonaires et hémodynamiques
Thèse ou mémoire
2014-10 (octroi du grade: 2015-05-07)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
DoctoratProgramme
Sciences de l'activité physiqueMots-clés
- Vélo aquatique
- Puissance externe
- Consommation d’oxygène
- Réponses hémodynamiques
- Prescription de l’exercice
- Réactivation parasympathique
- Central hemodynamic responses
- Immersed ergocycle
- External power output
- Oxygen uptake
- Exercise prescription
- Parasympathetic reactivation
- Biology - Physiology / Biologie - Physiologie (UMI : 0719)
Résumé·s
L’exercice en immersion dans l'eau peut générer des réponses hémodynamiques et cardiorespiratoires différentes à celles de l’exercice sur terraine sec. Cependant, aucune étude n’a comparé ces réponses sur vélo aquatique (VA) à celles sur vélo sur terrain sec (VS) à une même puissance mécanique externe (Pext). À cet égard, le premier travail de cette thèse visait, d’abord, à trouver les équivalences de Pext lors du pédalage sur VA en immersion à la poitrine par rapport au VS au laboratoire, en considérant que cela restait non déterminé à ce jour. Une équation de mécanique des fluides fut utilisée pour calculer la force déployée pour le système de pédalage (pales, leviers, pédales) et des jambes à chaque tour de pédale. Ensuite, cette force totale a été multipliée par la vitesse de pédalage pour estimer la Pext sur VA. Ayant trouvé les équivalences de Pext sur VA et VS, nous nous sommes fixés comme objectif dans la deuxième étude de comparer les réponses hémodynamiques et cardiorespiratoires lors d'un exercice maximal progressif sur VS par rapport au VA à une même Pext. Les résultats ont montré que le VO2 (p<0.0001) et la différence artério-veineuse (C(a-v)O2) (p<0.0001) étaient diminués lors de l’exercice sur VA comparativement à celui sur VS. Parmi les variables hémodynamiques, le volume d’éjection systolique (VES) (p˂0.05) et le débit cardiaque (Qc) (p˂0.05) étaient plus élevés sur VA. En plus, on nota une diminution significative de la fréquence cardiaque (FC) (p˂0.05). Étant donné qu’à une même Pext les réponses physiologiques sont différentes sur VA par rapport à celles sur VS, nous avons effectué une troisième étude pour établir la relation entre les différentes expressions de l'intensité relative de l'exercice (% du VO2max,% de la FCmax,% du VO2 de réserve (% de VO2R) et % de la FC réserve (% FCR)). Les résultats ont démontré que la relation % FCR vs % VO2R était la plus corrélée (régression linéaire) et la plus proche de la ligne d’identité. Ces résultats pourraient aider à mieux prescrire et contrôler l’intensité de l'exercice sur VA pour des sujets sains. Finalement, une dernière étude comparant la réactivation parasympathique après un exercice maximal incrémental effectué sur VA et VS en immersion au niveau de la poitrine a montré que la réactivation parasympathique à court terme était plus prédominante sur VA (i,e. t, delta 10 à delta 60 et T30, p<0.05). Cela suggérait, qu’après un exercice maximal sur VA, la réactivation parasympathique à court terme était accélérée par rapport à celle après l'effort maximal sur VS chez de jeunes sujets sains. En conclusion, nous proposons une méthode de calcul de la puissance mécanique externe sur VA en fonction de la cadence de pédalage. Nous avons démontré que pendant l’exercice sur VA les réponses hémodynamiques et cardiorespiratoires sont différentes de celles sur VS à une même Pext et nous proposons des équations pour le calcul du VO2 dans l’eau ainsi qu’une méthode pour la prescription et le contrôle de l’exercice sur VA. Finalement, la réactivation parasympathique à court terme s’est trouvée accélérée après un effort maximal incrémental sur VA comparativement à celle sur VS. Water immersion can affect hemodynamic and cardiorespiratory responses during exercise relative to exercise on dry land. However, according to our knowledge, VO2 and hemodynamic responses have never been compared during exercise on immersible ergocycle (IE) and dryland ergocycle (DE) at the same level of external power output (Pext). In this regard, the first study of this thesis has proposed a method to calculate accurately the Pext deployed by participants using a model of IE during chest level immersion exercise, since the Pext from pedalling rate (rpm) in water was still undetermined to date. The Pext expressed in W was calculated by multiplying the total force overcoming the resistance of the water on the system movement (pedaling system and legs) by the velocity (m/s) of the pedal. We favored this approach since it takes into consideration the resistance of water on the lower limbs and not only the pedaling system. The quantification of Pext allowed us subsequently to compare the physiological response of the immersion during exercise on an IE when compared to the same Pext on a DE. The results shown that VO2 (p< 0.0001) and C(a-v)O2 (p<0.0001) were significantly lower during exercise on IE relative to DE. Among hemodynamic variables, stroke volume (p<0.05) and cardiac output (p<0.05) were higher and heart rate (p<0.05) lower during exercise on IE. Because physiological responses were different for the same Pext on IE and DE, we have studied the relationship between various expressions of relative exercise intensity (% VO2max, %HRmax, % VO2 reserve (% VO2R) and %HR reserve (%HRR)) in order to obtain the more appropriate method for exercise intensity prescription when using an immersible ergocycle (IE). The results shown that %HRR vs % VO2R relationship appears to be the most accurate for exercise training prescription on immersible ergocycle (IE). Thus, absolute cardiopulmonary responses (VO2 and HR) during exercise on IE were different to that of DE but relative intensity was found similar at a similar Pext on both immersible and dryland ergocycle. This study offers a new tool to better prescribe, control and individualize exercise intensity on IE in young healthy subjects. Finally, a last study comparing parasympathetic reactivation after maximal incremental exercise performed on IE (immersion at the chest) and DE, showed that short-term parasympathetic reactivation was more predominant on IE (i.e. delta 10 delta 60 and T30, p<0.05). This suggests that, after maximal exercise on IE, parasympathetic reactivation was accelerated relative to recovery after maximal effort on DE in healthy participants. In conclusion, we proposed a method to calculate the Pext on different models of IE from rpm and an equation for the calculation of VO2 during exercise on IE. We demonstrated that during exercise on IE the hemodynamic and cardiorespiratory responses are different from those on DE at the same Pext and a method for exercise prescription and control on IE. Finally, we demonstrated that short-term parasympathetic reactivation was accelerated during post-maximal exercise recovery on IE as compared to that on DE.
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