La santé psychologique au travail : une modélisation ancrée dans la théorie de la conservation des ressources
Thèse ou mémoire
2014-06 (octroi du grade: 2015-04-30)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
DoctoratProgramme
Psychologie - recherche et interventionMots-clés
- Santé psychologique au travail
- Ajustement cognitif au travail
- Bien-être psychologique au travail
- Détresse psychologique au travail
- Réponses comportementales de stress au travail
- Optimisme
- Résilience
- Climat de travail
- Théorie de la conservation des ressources
- Psychological health at work
- Cognitive adjustment at work
- Psychological well-being at work
- Psychological distress at work
- Behavioural stress responses at work
- Optimism
- Resilience
- Work climate
- Conservation of resources theory
- Psychology - Industrial / Psychologie industrielle (UMI : 0624)
Résumé·s
Si la santé psychologique au travail retient de plus en plus l’attention de la communauté scientifique et des milieux de pratique, certains aspects du phénomène restent néanmoins à explorer. Notamment, les études se sont peu attardées au fonctionnement de l’individu dans l’organisation, focalisant plutôt sur les expériences subjectives associées au bien-être et à la détresse psychologiques. En outre, l’état des connaissances sur les mécanismes sous-jacents à la santé psychologique au travail demeure embryonnaire. Faute d’écrits sur la question, la compréhension du construit s’avère partielle.
Devant ce constat, la présente thèse vise à modéliser la santé psychologique au travail en y intégrant des indicateurs du fonctionnement de l’employé. Dans cette optique, cinq études, regroupées en deux articles, ont été menées auprès de quatre échantillons indépendants (Article 1 : NA = 296, NB = 350, NC = 139; Article 2 : NB = 330, NC = 128; ND = 389).
Le premier article a pour objet de développer une conceptualisation et une mesure du fonctionnement de l’individu dans l’organisation. Prenant appui sur les travaux en socialisation organisationnelle et sur la théorie de la conservation des ressources (Hobfoll, 1989, 2001), l’ajustement cognitif au travail est proposé à titre d’indicateur additionnel de la santé psychologique au travail. Des analyses factorielles exploratoires et confirmatoires, de même que des analyses de cohérence interne, d’invariance temporelle et de régression, confirment les qualités psychométriques de l’instrumentation et étayent la validité de l’ajustement cognitif au travail comme indicateur de la santé psychologique au travail.
Le second article s’appuie sur la conceptualisation du fonctionnement de l’employé présentée dans le premier article pour tester une modélisation de la santé psychologique au travail. Se fondant sur la théorie de la conservation des ressources (Hobfoll, 1989, 2001), la santé psychologique au travail est modélisée comme un processus incluant quatre indicateurs, soit le bien-être psychologique, la détresse psychologique, l’ajustement cognitif et les réponses comportementales de stress au travail. Deux mécanismes distincts sont mis de l’avant pour expliquer les relations unissant les indicateurs positifs de santé psychologique au travail (c.-à-d., le bien-être psychologique et l’ajustement cognitif) et celles caractérisant les indicateurs négatifs (c.-à-d., la détresse psychologique et les réponses comportementales de stress). Des analyses acheminatoires et d’invariance transculturelle révèlent la présence des deux mécanismes et montrent que, au-delà de l’influence des demandes en emploi, le bien-être psychologique exerce un effet médiateur sur la relation positive entre des ressources personnelles (c.-à-d., optimisme et résilience) et organisationnelle (c.-à-d., climat de travail) et l’ajustement cognitif au travail. Les résultats mettent également en exergue le rôle médiateur de la détresse psychologique sur la relation négative entre les mêmes ressources et les réponses comportementales de stress au travail. Une discussion générale précise la portée des résultats présentés dans le cadre des deux articles. While psychological health at work is gaining attention from academics and practitioners, certain aspects of the phenomenon need deeper exploration. Notably, scant research has examined individual functioning in the workplace; the majority of studies focused on subjective experiences related to psychological well-being and distress instead. Moreover, little is known about the mechanisms underlying psychological health at work. These shortcomings result in a partial understanding of the construct.
In light of these observations, the present thesis aims to develop a model of psychological health at work, integrating indicators of employee functioning. To achieve this goal, five studies divided into two articles were conducted using four independent samples (Article 1: NA = 296, NB = 350, NC = 139; Article 2: NB = 330, NC = 128; ND = 389).
The first article proposes a conceptualization and a measurement of individual functioning at work. Building on organizational socialization literature and on conservation of resources theory (Hobfoll, 1989, 2001), we conceptualize cognitive adjustment as a psychological health indicator. Exploratory and confirmatory factor analyses, as well as reliability, temporal invariance and regression analyses, confirm the psychometric qualities of the instrument and support the validity of cognitive adjustment at work as, indeed, an indicator of psychological health.
Drawing from the conceptualization of employee functioning reported in the first article, the second article tests a model of psychological health at work. Based on conservation of resources theory (Hobfoll, 1989, 2001), psychological health at work is conceptualized as a process, which includes four indicators, namely psychological well-being, psychological distress, cognitive adjustment, and behavioural stress responses at work. Two distinct mechanisms are put forward explaining the relations between positive indicators (i.e., psychological well-being and cognitive adjustment), and the relations between negative indicators (i.e., psychological distress and behavioural stress responses). Path and cross-cultural invariance analyses acknowledge both mechanisms, and demonstrate that, beyond the impact of job demands, psychological well-being exercises a mediating effect on the positive relations between personal (i.e., optimism and resilience) and organizational (i.e., work climate) resources, and cognitive adjustment at work. Results also highlight that psychological distress mediates the negative relations between the same resources and behavioural stress responses at work. A general discussion covers in deeper details the implications of the findings emanating from both articles.
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