The importance of language : the impact of linguistic vitality on intergroup tensions
Thesis or Dissertation
2014-08 (degree granted: 2015-02-18)
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Advisor(s)
Level
DoctoralDiscipline
Science politiqueAbstract(s)
Cette thèse vise à mieux comprendre les tensions ethniques. Ceci est fait en explorant, dans une étude en quatre parties, l'une de ses caractéristiques les plus importantes mais sévèrement négligées: la langue. S’inspirant des traditions de recherche de la sociolinguistique, de la psychologie sociale et de la science politique, cette thèse fournit une analyse en profondeur de l'influence de la langue sur les relations intergroupes. Elle le fait, spécifiquement, en se concentrant sur l'influence que la vitalité linguistique, la santé sociale d'une langue, a sur les tensions sociales. Cette thèse propose un cadre théorique dans lequel le niveau de vitalité linguistique contribue à générer des griefs culturels qui ont une incidence par la suite sur les relations intergroupes.
Le premier article explore la relation macro entre la vitalité linguistique et l'intensité des conflits intergroupes. Les résultats, dérivés de données de l'Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde et du projet Minorities at Risk (MAR), démontrent une relation curvilinéaire où les niveaux bas et élevé de vitalité linguistique génèrent une intensité inférieure au niveau modéré de vitalité. Ces résultats confirment que la vitalité linguistique est un déterminant important des tensions ethniques fondées sur la langue d'une manière générale, mais encore davantage pour les pays ayant plusieurs minorités linguistiques.
Le deuxième article explore l'influence de la vitalité linguistique sur la confiance politique. Il utilise des données de l'Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde ainsi que des données du European Social Survey (ESS). Les résultats soutiennent un modèle de médiation dans lequel la vitalité linguistique influence positivement la confiance politique d'une manière directe ainsi qu’indirectement par le biais de la discrimination perçue.
Le troisième article cherche à isoler la séquence socio-psychologique qui relie la vitalité linguistique aux tensions intergroupes. Des données de sondage originales ont été recueillies auprès de francophones du Québec, de l'Ontario, du Nouveau-Brunswick et du Manitoba. Les résultats d’analyses de régression multiple soutiennent une séquence socio-psychologique dans laquelle la menace endogroupe influence les attitudes envers l’exogroupe par le biais de la menace perçue comme étant causée par l’exogroupe. Ainsi, ces constats soulignent l'importance des perceptions de la vitalité linguistique pour les attitudes intergroupes.
Le quatrième article, produit en collaboration avec Patrick Fournier et Veronica Benet-Martinez, utilise un protocole expérimental pour déterminer le rôle causal de la vitalité linguistique sur les attitudes intergroupes. Les résultats démontrent que le type d'information, positif ou négatif, au sujet de la vitalité linguistique influence les perceptions de menace envers une langue. Cependant, les résultats quant à l'impact de l’information à propos de la vitalité linguistique sur les attitudes envers l’exogroupe, l’appui à la souveraineté et l'identité subjective sont moins évidents.
Cette thèse permet de mieux comprendre les tensions intergroupes en démontrant le rôle important que joue la vitalité linguistique sur des phénomènes macros ainsi que sur les attitudes des individus. This dissertation seeks to add to the understanding of ethnic tensions. It does so by exploring in a four-part study one of its most important but severely overlooked features: language. Combining research traditions from sociolinguistics, social psychology and political science, this dissertation provides an in depth analysis of language’s influence on intergroup relations. It does so, specifically, by concentrating on the influence that linguistic vitality, the social health of a language, has on social tensions. This dissertation puts forward a theoretical framework in which linguistic vitality is presented as fueling cultural grievances, which subsequently impact intergroup relations.
The first article explores the general macro-social relationship between linguistic vitality and intergroup conflict intensity. Using data from UNESCO’s Atlas of the World’s Languages in Danger and from the Minorities at Risk (MAR) project, the results show a curvilinear relationship in which low and high levels of linguistic vitality generate lower conflict intensity than moderate vitality levels. The findings support linguistic vitality as being an important determinant of language-based ethnic tensions in a general manner, but even more so for countries with multiple linguistic minorities.
The second article explores the influence of linguistic vitality on political trust. The results of the analyses, using survey data from the European Social Survey (ESS) and linguistic vitality data from UNESCO’s Atlas of the World’s Languages in Danger, show that linguistic vitality positively influences trust in national institutions and that perceptions of linguistic discrimination decrease political trust. The findings further indicate that the status of a language, how ‘official’ it is, also positively affects trust in national institutions. Therefore, language is clearly underscored as being an important dimension of political trust.
The third article seeks to isolate the socio-psychological sequence which connects linguistic vitality and intergroup tensions. Original survey data was gathered from Francophones in Quebec, Ontario, New Brunswick and Manitoba. The findings, using stepwise regression analyses, support a socio-psychological sequence in which in-group threat influences attitudes towards the out-group through the mediation of perceived threat caused by the out-group. Thus, these findings emphasize the importance of linguistic vitality perceptions on intergroup attitudes
The fourth, and final, article, in collaboration with Patrick Fournier and Verònica Benet-Martínez, uses an experimental design to ascertain the causal role of linguistic vitality on intergroup attitudes. The results demonstrate that the type of information, positive or negative, on linguistic vitality influences perceptions of threat towards a language. However, results about linguistic vitality information’s impact on out-group attitudes, support for sovereignty and subjective identity were less one-sided.
This dissertation permits to shine new light on group tensions by highlighting the important role that linguistic vitality plays on macro-social phenomena and micro-individual attitudes.
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