Transhumanisme et Cellules Souches : travail à la frontière de la gériatrie biomédicale
Thèse ou mémoire
2014-10 (octroi du grade: 2015-02-18)
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La recherche scientifique biomédicale dans le domaine des cellules souches et plus largement de la médecine régénérative offre aujourd’hui des promesses d’applications thérapeutiques révolutionnaires pour de nombreuses maladies. Pourtant, il semble que pour certains, ces avancées pourraient servir d’autres desseins, notamment en ce qui concerne l’amélioration biologique de l’humain vers des objectifs de contrôle voire d’inversion du processus de vieillissement. Beaucoup de ceux qui tiennent à ces idées appartiennent à un mouvement, dit transhumaniste, où ils s’accordent sur des idées et valeurs communes concernant l’avenir de l’humain. Plus que cela, certains de ces acteurs transhumanistes prennent activement part à la recherche scientifique et orientent celle-ci vers les valeurs qu’ils soutiennent, touchant ainsi aux frontières de disciplines scientifiques établies et à la démarcation entre science et pseudoscience.
En s’appuyant sur les concepts de recherche confinée / recherche de plein air, de forum
hybride et de travail aux frontières, la présente recherche explore la place que les chercheurs
transhumanistes occupent dans la recherche scientifique institutionnelle et se questionne sur la façon et les moyens qu’ils mettent en oeuvre pour y prendre part. À partir de la constitution et de l’analyse d’un corpus documentaire transhumaniste sur les cellules souches, mais aussi en décrivant le réseau auquel les chercheurs transhumanistes appartiennent, l’étude apporte une perspective nouvelle sur le mouvement transhumaniste. Les résultats obtenus montrent que les chercheurs transhumanistes ne se cantonnent pas à produire des discours et des représentations de leurs idées et de leurs valeurs, mais participent activement à la réalisation de celles-ci en menant eux-mêmes des recherches et en infiltrant la recherche scientifique institutionnelle. Biomedical research in the field of stem cells and regenerative medicine promise a wide array
of revolutionary therapeutic applications for many diseases. Yet for some those advances
could serve other purposes, particularly in regards to the biological improvement of humans,
means of control and even the reversing of aging process. Many of those who share these
ideas belong to a movement called transhumanism. Some of these actors are actively involved in scientific research and steer it in accord with their personal values. Up to a point were they reach the outer limits of science into what we can only describe as pseudoscience.
Based on the concepts of confined research / research in the wild, hybrid forum and boundary
work, this master thesis explores the role of transhumanist researchers involved in institutional
scientific research by questioning their ways and means. For this analysis, we produced a
transhumanist documentary corpus on stem cells and studied the relations of transhumanist
researchers as a network. This study provides a new perspective on the transhumanist
movement. We agrue that transhumanist researchers are not confined to the representations of their ideas and values through discourse, but actively partake in the achievement of
transhumanist’s objectives by conducting research within institutional scientific research
structures.
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