Entre déracinement et émancipation : l’expérience des jeunes autochtones pris en charge par la protection de la jeunesse
Thesis or Dissertation
2014-04 (degree granted: 2015-02-18)
Author(s)
Advisor(s)
Level
Master'sDiscipline
Service socialKeywords
- protection de la jeunesse
- jeunes autochtones
- prise en charge
- placement
- interventions sociales
- récits de vie
- sociologie de l’expérience
- typologie
- youth protection
- young Aborigines
- out-of-home placement
- foster care
- social interventions
- life stories
- sociology of experience
- typology
- Social Sciences - Social Work / Sciences sociales - Travail social (UMI : 0452)
Abstract(s)
L’application forcée des services de bien-être à l’enfance aux populations autochtones a eu des conséquences néfastes sur les jeunes autochtones et leur famille. Actuellement au Canada, ces jeunes sont surreprésentés dans les systèmes provinciaux de protection de l’enfance. Inspirée de la sociologie de l’expérience de Dubet (1994), cette étude s’intéresse aux significations que les jeunes autochtones donnent à leur expérience de prise en charge afin que les interventions soient pensées en fonction du sens qu’ils donnent à leur réalité. S’inscrivant dans une méthodologie qualitative, sept récits de vie ont été récoltés auprès de jeunes autochtones âgés entre 18 et 24 ans, ayant vécu une prise en charge et résidant en milieu urbain. L’analyse des témoignages a permis de faire ressortir trois types d’expérience de prise en charge : les résistants, les résignés et les résilients. L’intervention de la protection de la jeunesse représente pour ces jeunes une mesure de protection qui leur a permis de se soustraire de conditions de vie difficiles. Toutefois, leur regard se nuance pendant la prise en charge : la protection peut être vue comme « partielle », « banale » ou « totale » selon l’effet de déracinement, de détachement ou d’émancipation lié au placement. Les résultats démontrent, d’une part, que la protection de la jeunesse constitue une réponse à la pauvreté chez les populations autochtones et, d’autre part, que les liens des jeunes autochtones avec leur milieu d’origine sont essentiels si on veut favoriser leur bien-être. The forced implementation of children welfare services for Aboriginal peoples resulted in harmful consequences for Aboriginal youths and their families. Nowadays in Canada, these youths are overrepresented in the provincial child protection systems. Inspired by Dubet’s "Sociology of experience" (1994), this study focuses on the significations that young Aborigines attach to their care experience with child protection services so that the interventions may be planned in accordance with the meaning that they give to their reality. As part of a qualitative methodology, seven life stories have been gathered from young Aborigines, aged between 18 and 24, having been involved in child protective services and residing in urban areas. The analysis of these testimonies has permitted to highlight three types of experiences: rebellion, resignation and resilience. The intervention of child welfare agencies represents for these youths a protective measure that allowed them to escape from difficult living conditions. However, their perception becomes more qualified during the course of the out-of-home placement: the protection can be seen as « partial», «trite» or «total» depending on the uprooting, detachment or emancipation effect linked to the placement. The results show, on one hand, that youth protection represents an answer to poverty in Aboriginal populations and, on the other hand, that the links of young Aborigines with their environment of origin is essential if one wants to favor their welfare.
This document disseminated on Papyrus is the exclusive property of the copyright holders and is protected by the Copyright Act (R.S.C. 1985, c. C-42). It may be used for fair dealing and non-commercial purposes, for private study or research, criticism and review as provided by law. For any other use, written authorization from the copyright holders is required.