Application et efficacité d'une thérapie basée sur les inférences auprès d'une population d'accumulateurs compulsifs: une étude de cas clinique
Travail étudiant [Études aux cycles supérieurs]
Résumé·s
Les personnes souffrant du trouble d’accumulation compulsive d’objets sont nombreuses. Selon les études, il y aurait environ 4% de la population qui aurait ce trouble (Samuels et al., 2008). L’impact sur leur vie est grand pouvant mener notamment à des divorces, des pertes d’emploi ainsi qu’à des troubles de santé mentale et physique (Frost et al., 2000; Frost et Gross, 1993; Frost et Hartl, 1996; Tolin, Frost, Steketee, Gray et Fitch, 2008). Plusieurs traitements ont été essayés auprès de cette population, dont la thérapie cognitive comportementale adaptée aux accumulateurs. Toutefois, les succès thérapeutiques demeurent modestes, les accumulateurs compulsifs étant une population réfractaire aux traitements (Steketee, Frost, Tolin, Rasmussen, Brown, 2010). C’est ce qui a mené le chercheur Kieron O’Connor à vouloir adapter sa thérapie cognitive, la thérapie basée sur les inférences, à cette population clinique.
L’objectif de cet essai doctoral était d’évaluer l’application d’une thérapie basée sur les inférences auprès d’une population d’amasseurs compulsifs. Une étude sur dossier a été faite à partir de 9 participants ayant suivi une thérapie basée sur les inférences au Centre de Recherche de l’Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal entre 2003 et 2014. Deux participants ayant eu une amélioration de leurs symptômes d’accumulation ont été illustrés plus en détails sous forme de cas clinique. Une diminution cliniquement significative des symptômes d’accumulation tels que mesurés par le Y-BOCS a été observée chez 66% des participants (n=9). Quatre de ceux-ci avaient des symptômes sous-cliniques en fin de thérapie et un des symptômes légers d’accumulation. Une diminution cliniquement significative de leurs symptômes dépressifs tels que mesurés par le BDI a été vue chez 56% des participants et 33% ont vu leurs symptômes anxieux diminuer. Deux personnes ont vu leurs processus inférentiels diminuer d’au moins 35%. Une taille d’effet de 0,8 a été trouvée pour le Y-BOCS, de 0,3 pour le BDI et de 0,2 pour le BAI. Studies shows that there is about 4% hoarders in the population (Samuels et al., 2008). Consequences on their lives are high, hoarding could lead to break up, loss of jobs and mental and physical health issues (Frost et al., 2000; Frost et Gross, 1993; Frost et Hartl, 1996; Tolin, Frost, Steketee, Gray et Fitch, 2008). Treatments have been tried on hoarders, including a special design of cognitive behavioral therapy. Unfortunately, treatments success are low, hoarders seemed refractary to treatment (Steketee, Frost, Tolin, Rasmussen, Brown, 2010). It’s what led Kieron O’Connor to try to adapt his cognitive approach, the inference based therapy, to hoarders.
The goal of this project is to evaluate the faisability of an inference based therapy with hoarders. Nine people who received an inference based therapy for hoarding between 2003 and 2014 at the Centre de Recherche de l’Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal were evaluate. Two of them were studied in depth in clinical case studies. We found a clinically significant decrease at 66% of the sample (n=9). Four of them were sub clinical and one of them had light symptoms of hoarding on the Y-BOCS at the end of therapy. Fifty-six percent had a clinically significant decrease of their depressive symptoms and 33% of their anxious symptoms. An effect size of 0,8 for the Y-BOCS, 0,3 for the BDI and of 0,2 for the BAI were found.
Note·s
Essai doctoral présenté à la Faculté des Arts et des Sciences Humaines en vue de l'obtention du grade de doctorat en psychologie clinique (D.Psy)Ce document diffusé sur Papyrus est la propriété exclusive des titulaires des droits d'auteur et est protégé par la Loi sur le droit d'auteur (L.R.C. (1985), ch. C-42). Il peut être utilisé dans le cadre d'une utilisation équitable et non commerciale, à des fins d'étude privée ou de recherche, de critique ou de compte-rendu comme le prévoit la Loi. Pour toute autre utilisation, une autorisation écrite des titulaires des droits d'auteur sera nécessaire.