L’implantation des ingrédients actifs du programme LifeSkills Training Transitions dans un milieu scolaire québécois
Travail étudiant [Études aux cycles supérieurs]
Résumé·s
Parmi les programmes universels de prévention de la toxicomanie en milieu scolaire, le programme LifeSkills développé par Botvin (2010) paraît avoir fait ses preuves depuis plus d'une trentaine d'années, auprès de plusieurs types de clientèle. Dans le cadre d'un stage réalisé à l'école Amos pour adultes, à Montréal-Nord, nous avons eu l’occasion d’implanter le programme Transition pour répondre au besoin des jeunes du milieu ayant trait à la consommation et, parfois, à l'abus de substances. À l'aide d'outils standardisés et d'observations cliniques, nous avons recueilli des informations avant, pendant et après l'implantation du programme afin de préciser en quoi les ingrédients actifs du programme LifeSkills Transition ont une influence sur les compétences sociales et personnelles des jeunes qui, suivant un modèle conceptuel précis, pourraient réussir à prévenir la consommation ou l'abus de substances. Malgré les limites des outils de dépistage utilisés, les résultats de notre projet académique indiquent que 45,8% des 24 jeunes participants paraissent avoir modifié de façon positive leur consommation d’alcool, de cannabis et d’autres drogues ou, du moins, les conséquences qui y sont rattachées. Par ailleurs, dans l’ensemble des résultats recueillis, les jeunes d’âge mineur ont obtenu des scores d’amélioration significativement plus élevés que les jeunes adultes sur plusieurs dimensions étudiées. Bien que les auteurs consultés soutiennent que l’éducation normative est un ingrédient actif important dans les programmes de prévention, les résultats obtenus ne nous permettent pas de conclure à un changement considérable des connaissances liées à la consommation de substances psychoactives, sa prévalence et ses conséquences pour notre échantillon. Les attitudes, pour leur part, paraissent s’être modifiées de façon considérable, principalement chez les mineurs, et ce, pour toutes les substances considérées, soit la cigarette, l’alcool et le cannabis. Malgré nos observations, les tests ont révélé que seulement la compétence associée à l’établissement de buts, chez les mineurs, semble avoir été améliorée de façon considérable à l’issue du programme, alors que les scores obtenus pour la gestion du stress et de l’argent seraient restés les mêmes. Toutefois, presque la moitié du groupe révèle utiliser maintenant des techniques de relaxation. Les deux ateliers visant l’amélioration des aptitudes sociales générales, pour leur part, ne paraissent pas avoir eu d’impacts importants sur les jeunes mis à part l’amélioration de l’affirmation de soi chez les mineurs, où la totalité d’entre eux a obtenu de meilleurs résultats après l’implantation du programme.
Note·s
Rapport académique présenté à la Faculté des arts et des sciences en vue de l’obtention du grade de M. Sc. en criminologie, option interventionCe document diffusé sur Papyrus est la propriété exclusive des titulaires des droits d'auteur et est protégé par la Loi sur le droit d'auteur (L.R.C. (1985), ch. C-42). Il peut être utilisé dans le cadre d'une utilisation équitable et non commerciale, à des fins d'étude privée ou de recherche, de critique ou de compte-rendu comme le prévoit la Loi. Pour toute autre utilisation, une autorisation écrite des titulaires des droits d'auteur sera nécessaire.